Ecrire l'histoire des relations internationales après WikiLeaks
Six mois après les faits, de la Tunisie au Japon en passant par l’Égypte et la Libye, l’affaire WikiLeaks pourrait bien apparaître comme un épiphénomène au regard des transformations telluriques du système international. Sauf à la considérer comme un phénomène de la profonde révolution médiatique ouverte par le Web 2.0. Celle-ci offre la possibilité à chaque individu connecté de devenir un média à part entière et de participer à de multiples formes d’interactions sociales. Deux tendances lourdes se dégagent de cette révolution : une interpénétration croissante des sphères réelle et virtuelle par le biais de l’hyperconnexion, ainsi qu’une dénonciation ouverte de la « raison d’État ».
Depuis Machiavel, l’intrication entre pouvoir et secret repose sur l’idée d’une insuffi sance du droit pour garantir l’effi cacité de l’action publique. En publiant cette masse de télégrammes, WikiLeaks a sciemment violé le secret diplomatique au nom de son projet politique « citoyen ». Son slogan – Keep governments open – traduit une revendication et une aspiration présentes sur le Web bien au-delà des ambitions de Julian Assange et de ses acolytes. Ces derniers ont ouvert une vive controverse sur le degré souhaitable et souhaité de « démocratisation » et de transparence des politiques étrangères, c’est-à-dire sur leur degré d’ouverture à des non-professionnels. De
leur côté, les diplomates n’avaient guère anticipé cette effraction de leur domaine réservé. À l’instar des militaires, ils revendiquent un savoir-faire professionnel combiné à un rapport spécifi que au politique dans un cadre fondamentalement interétatique. ..
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