La difficile réconciliation tchéco-allemande
Jacques Rupnik est directeur de recherches au Centre d’études et de recherches internationales (CERI) de la Fondation nationale des sciences politiques ([email protected]). Anne Bazin termine unethèse de doctorat sur les relations tchéco-allemandes à l’Institut d’études politiques de Paris ([email protected]).
Résumé:
Malgré le traité de coopération de 1992 et la Déclaration commune de réconciliation de 1997, les relations entre l’Allemagne et la République tchèque restent troublées par des problèmes hérités de la Seconde Guerre mondiale : celui del’expulsion des Allemands des Sudètes, d’un côté, et les compensations pour les victimes tchèques du nazisme, de l’autre. Dix ans après la réunification allemande et le discours de Václav Havel devant la porte de Brandebourg, à Berlin, ces questions sont aujourd’hui l’objet d’enjeux de politique intérieure à Berlin, Praguemais aussi Vienne. Elles alimentent les courants populistes en Allemagne et en Autriche et altèrent le débat sur l’entrée de la jeune république dans l’Union européenne. S’ils persistent, ces obstacles légués par l’histoire risquent même de repousser ou de compliquer le processus d’élargissement européen aux pays de l’Europe centrale et orientale.
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