La politique américaine de défense antimissile
James M. Lindsay est Senior Fellow à la Brookings Institution, Washington D.C., USA.
Traduction : Christophe Jaquet.
Résumé:
Pour la troisième fois depuis les années 1960, les États-Unis se font les avocats d’une défense antimissile destinée à mieux garantir leur sécurité. Si les projets Johnson et Reagan échouèrent faute d’une technologie suffisamment avancée, celui de George W. Bush pourrait bien, quant à lui, connaître des développements concrets. Encore faut-il que l’Administration précise la nature et la portée exacte de ce nouveau bouclier en répondant à deux questions-clefs : qui vise-t-il et qui protège-t-il ? Encore faut-il, en outre, que Washington soit capable de convaincreà la fois le Sénat (devenu démocrate) et les alliés européens et asiatiques du bien fondé du projet. Car celui-ci ne pourra aboutir que si les États-Unis respectent quatre principes essentiels : joindre au projet de défense antimissile une stratégie élargie de non-prolifération ; étendre le bouclier aux alliés et aux amis de Washington contre les attaques des nouveaux détenteurs de l’arme nucléaire (et non contre Pékin ou Moscou) ; tester ces défenses avec le plus grand sérieux et ne les déployer que si leur efficacité est prouvée ; enfin, coopérer dès que possible avec la Russie.
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