L'Allemagne entre affirmation nationale et ancrage multilatéral
La crise irakienne n’a pas seulement fragilisé les principaux piliers de l’ordre mondial de l’après 1945; elle a aussi mis en exergue les changements de la politique étrangère de l’Allemagne depuis l’arrivée au pouvoir de Gerhard Schröder. Pour la première fois depuis 1949, le gouvernement fédéral a en effet renoncé à sa position d’équidistance traditionnelle entre Paris et Washington, initiant ainsi une crise sans précédent dans les relations germano-américaines. Celle-ci témoigne de la nouvelle affirmation de soi dont l’Allemagne fait preuve sur la scène internationale et qui tranche avec la retenue sémantique traditionnelle observée par les prédécesseurs de Gerhard Schröder. Si elle ne remet pas en question les multiples engagements de Berlin dans le monde, ni, au fond, l’alliance avec Washington, elle traduit cependant le fait que, dorénavant, l’Allemagne défend ses intérêts nationaux, tout en agissant en tant que puissance européenne et à partir de positions européennes.
Hans Stark est chercheur à l'Ifri et secrétaire général du Comité d'études sur les relations franco-allemandes (Cerfa).
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