Le « minilatéralisme » : une nouvelle forme de coopération de défense
Le multilatéralisme a joué un rôle capital en matière de coopération internationale. Il semble pourtant s’essouffler, en matière de défense européenne, à travers ses grandes institutions (Organisation du traité de l’Atlantique nord, Union européenne).
Les « minilatéralismes », coopérations plus limitées entre des États en nombre restreint, représentent sans doute une dynamique prometteuse en Europe, en dépit des multiples difficultés auxquelles ils se trouvent confrontés.
Alice Pannier est doctorante au Centre d’études et de recherches internationales (CERI) à Sciences Po Paris, en codirection avec le département de War Studies du King’s College de Londres. Ses recherches bénéficient du soutien financier conjoint de la Direction générale de l’armement (DGA) et du Defence Science and Technology Laboratory (DSTL).
Article publié dans Politique étrangère, vol. 80, n° 1, printemps 2015
Plan de l’article
La fatigue multilatérale
Coopération minilatérales : initiatives à géométrie variable
Le cas franco-britannique
Une tendance à débattre
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesEntre ambitions industrielles et contribution à l'OTAN, les défis de la European Sky Shield Initiative
La guerre en Ukraine et la reconnaissance de la Russie comme principale menace pour la sécurité européenne poussent les Alliés à réinvestir dans leur défense sol-air et antibalistique.
Les mots, armes d'une nouvelle guerre ?
Les Mots armes d’une nouvelle guerre rappelle une vérité souvent oubliée : les mots tuent. Ils préparent l’action militaire et lui donnent un sens. Alors que chaque événement retentit désormais dans le monde entier, répercuté de smartphone en smartphone ou d’ordinateur en ordinateur, tout acte de guerre tend à devenir un acte de communication, et inversement. Les états-majors l’ont aujourd’hui bien compris et se saisissent de cette guerre des récits faite d’armes immatérielles pour intimider des ennemis, rassurer ou galvaniser des opinions publiques chauffées à blanc par le flot d’images reçues sur les réseaux sociaux.
Après la mort de Nasrallah, quelle stratégie régionale pour l’Iran ?
Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah, a été tué dans une frappe israélienne à Beyrouth le 27 septembre. La milice et son dirigeant étaient considérés comme le fer de lance de l’Axe de la Résistance, cette coalition de groupes miliciens majoritairement chiites qui sont au coeur de la stratégie régionale de l’Iran.
Devenir secrétaire général de l'OTAN. Entre critères objectifs, coutumes et homogénéité
Après dix ans à la tête de l’OTAN de 2014 à 2024, un record de longévité dû au contexte particulier de la guerre en Ukraine, le Norvégien Jens Stoltenberg quitte ses fonctions de secrétaire général. Son successeur, choisi par les chefs d’État et de gouvernement des États membres, sera Mark Rutte, Premier ministre des Pays-Bas pendant près de quatorze ans. Cette nomination invite à questionner les critères et les logiques de sélection des secrétaires généraux, alors que de nombreuses études démontrent l’importance significative du secrétariat international et le rôle croissant du secrétaire général dans le fonctionnement interne de l’Alliance.