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L'encombrant héritage de la politique du SPD à l'égard de la Russie de Vladimir Poutine

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Le parti social-démocrate d'Allemagne (SPD) est fier de l’histoire de l’Ostpolitik, qui, selon lui, a ouvert la voie à la réunification allemande. Avec la ferme volonté de poursuivre cette politique à l’Est même après la fin de la Guerre froide, les responsables politique du SPD de ces 20 dernières années ont misé, dans le cadre de leurs responsabilités gouvernementales, sur un partenariat avec la Russie qui avait pour but de démocratiser la Russie par le biais du commerce bilatéral et de l’interdépendance économique et énergétique.

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Corps analyses

Cette politique a été poursuivie tout au long des années 2000-2022, alors qu’il devenait évident que le président Poutine tenterait de modifier les frontières de la Russie en Europe par la force militaire. Il s’avérait aussi de plus en plus que pour Poutine et son entourage, l’Occident n’était pas un partenaire, mais un ennemi. Malgré ces tendances, dont les partenaires d’Europe centrale et orientale n’ont cessé d’avertir les Allemands et en particulier les responsables du SPD autour de Schröder, Steinmeier et Gabriel – tous originaires de Basse-Saxe – le SPD n’a pas renoncé – avec l’accord de la CDU d’Angela Merkel – à un partenaire énergétique avec la Russie qui a rendu l’Allemagne dépendante des hydrocarbures et du charbon russes. Le SPD s’est aussi opposé à l’idée de préparer militairement la Bundeswehr à un éventuel conflit avec la Russie en Europe de l’Est. À cet égard, le SPD porte une très lourde responsabilité historique.

 

Hans Stark est professeur à Sorbonne Université et conseiller pour les relations franco-allemandes (Cerfa) à l'Ifri.

 

 

Cet article est paru dans la revue Allemagne d'aujourd'hui, n° 243, janvier-mars 2023 (pages 91 à 104), intitulé "Changement d'époque (Zeitenwende) : qu'est-ce que l’agression russe de l’Ukraine fait à l’Allemagne ?", co-dirigé par Hans Stark et Jérôme Vaillant.

 

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Contenu disponible en :

ISBN / ISSN

978-2-7574-3847-3

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Hans STARK

Intitulé du poste

Conseiller pour les relations franco-allemandes à l'Ifri

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Der Pariser Platz auf der Ostseite des Brandenburger Tors in Berlin, Deutschland
Comité d'études des relations franco-allemandes (Cerfa)
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Le Comité d'études des relations franco-allemandes (Cerfa) a été créé en 1954 par un accord intergouvernemental entre la République fédérale d’Allemagne et la France, afin de mieux faire connaître l'Allemagne en France et analyser les relations franco-allemandes y compris dans leurs dimensions européennes et internationales. Dans ses conférences et séminaires, qui réunissent experts, responsables politiques, hauts décideurs et représentants de la société civile des deux pays, le Cerfa développe le débat franco-allemand et suscite les propositions politiques. Il publie régulièrement des études à travers deux collections : les « Notes du Cerfa » et les « Visions franco-allemandes ». 

Le Cerfa entretient des relations étroites avec le réseau des fondations et des think tanks allemands. En plus de ses activités de recherche et de débat, le Cerfa promeut l’émergence d’une nouvelle génération franco-allemande à travers des programmes de coopération originaux. C'est ainsi qu'en 2021-2022, le Cerfa a conduit un programme sur le multilatéralisme avec la Fondation Konrad Adenauer de Paris. Ce programme s'adresse à des jeunes professionnels des deux pays intéressés par les enjeux du multilatéralisme dans le contexte de leurs activités. Il a couvert une large gamme de thèmes relatifs au multilatéralisme, tel que le commerce international, la santé, les droits de l’homme et la migration, la non-prolifération et le désarmement. Auparavant, le Cerfa avait participé au dialogue d’avenir franco-allemand, co-piloté de 2007 à 2020 avec la Deutsche Gesellschaft für auswärtige Politik (DGAP) et soutenu par la Fondation Robert Bosch, ou encore le groupe Daniel Vernet (anciennement Groupe de réflexion franco-allemand) qui avait été fondé en 2014 à l’initiative de la Fondation Genshagen.

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