Par-delà la destruction mutuelle assurée: le rôle d'une défense antimissile pour assurer paix et stabilité
Kim Holmes est vice-président de la Heritage Foundation et directeur du Kathryn and Shelby Cullom Davis Institute for International Studies (Washington D.C.).
Traduction : Marie-Aude COCHEZ.
Résumé:
Avec l’arrivée au pouvoir de George W. Bush, le déploiement d’une défense antimissile aux États-Unis est devenu inéluctable. Dans l’ère ouverte par la chute de l’Union soviétique, l’équilibre stratégique international ne peut plus reposer sur la doctrine de la destruction mutuelle assurée, qui plaçait les populations dans une situation de vulnérabilité critique. Conçue pour une période marquée par l’affrontement entre deux blocs, cette doctrine ne répond plus aux nouvelles menaces balistiques issues d’États tels que l’Iran, l’Irak ou la Corée du Nord, ni à celles posées par les réseaux terroristes. Pour lui substituer une doctrine de «survie mutuelle assurée», une défense antimissile globale à plusieurs couches, et dont devront également bénéficier les alliés des États-Unis, semble plus que jamais nécessaire. Il faudra, pour la mettre en place dans des conditions de fiabilité et d’efficacité optimales, modifier d’abord le traité ABM, qui constitue aujourd’hui un obstacle à l’avènement d’un nouvel ordre stratégique mondial.
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