Présidence allemande du Conseil de l’Union européenne (UE) : Quel bilan géopolitique ?
Dans cet article Paul Maurice livre un bilan exhaustif de la présidence allemande du Conseil de l’Union européenne (UE).
Le 10 septembre 2019, la nouvelle présidente de la Commission européenne (Ursula von der Leyen) l’avait qualifiée de « géopolitique ». L’idée est d’établir un nouveau partenariat avec les puissances extérieures et des engagements sur les enjeux d’avenir. L’UE doit « être un acteur, pas un terrain de jeu ». Tous les grands sujets du moment dans ce monde déconstruit sont abordés : Brexit, Chine, Turquie, Russie, UE et Afrique etc.
Si l’Allemagne s’est engagée dans une démarche géopolitique, en rupture avec son histoire récente, elle a du mal à se dégager du primat de l’économique (« une puissance hégémonique réticente »), qui la projetterait loin de la position « confortable » d’une grande Suisse. Les premiers pas géopolitiques, européens et allemands, sont assez modestes (quasi-silence sur Hong Kong, les Ouïgours, relations avec la Russie etc.). L’illusion de la neutralité de l’économique par rapport au politique, dans un monde où les démocraties sont désormais sur la défensive, semble perdurer.
Paul Maurice est chercheur au Comité d’études des relations franco-allemandes (Cerfa) à l'Ifri.
>> Lire l’article sur GeopoWeb : « Présidence allemande du Conseil de l’Union européenne (UE) : Quel bilan géopolitique ? »
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesTrente-cinq ans après la chute du mur de Berlin : à l’Est quoi de nouveau ?
À l’occasion du 9 novembre 2024, qui voit célébrer le 35e anniversaire de la chute du mur de Berlin, partons d’un constat : le mur de Berlin n’est pas « tombé » dans la nuit du 9 novembre 1989.
La politique étrangère de l’Allemagne : une transformation inachevée
Dans un discours du 27 février 2022 devant le Bundestag, le chancelier Olaf Scholz a qualifié la rupture provoquée par l'intervention russe en Ukraine de « changement d'époque » (Zeitenwende). Ces mots puissant marquent la fin de la retenue et d'une certaine forme de naïveté allemande. Tiraillé entre la nécessité de conserver les bonnes grâces de l'allié américain et celle de ménager le partenaire commercial chinois, Berlin est mis face à ses propres contradictions.
L'Allemagne et l'OTAN : la nécessité d'un engagement accru
La guerre d'Ukraine fait prendre brutalement conscience à l'Allemagne de la vulnérabilité de son territoire et révèle l'état d'impréparation de son armée pour participer à u conflit de haute intensité.
La France et l'Allemagne face aux enjeux de la politique sociale de l'Union européenne
Depuis la signature des Traités de Rome en 1957, la dimension sociale de la construction européenne s'est progressivement imposée dans les négociations entre les États membres et elle fait aujourd'hui partie intégrante de l'acquis communautaire.