Vladimir Poutine et l'Occident
Anne de Tinguy est chercheur au CNRS ([email protected]).
Résumé:
Le 31 décembre 1999, Vladimir Poutine arrive au pouvoir dans une Russie affaiblie qui a perdu beaucoup de son influence dans un monde en mutation. Face à la détérioration des échanges avec les États-Unis, le nouveau président s’engage dans l’urgence sur la double voie de l’alliance avec les pays européens – dépassant le stade d’accords avec les seuls «moteurs» allemand, anglais et français et se tournant désormais vers d’autres nations européennes – et du renouveau de l’influence russe dans l’espace anciennement soviétique et en Asie. Retrouver une place qui, sans être dominante, soit au moins reconnue sur la scène internationale est donc le pari aléatoire de Vladimir Poutine pour son pays. Mais cette stratégie pragmatique de rapprochement de la Russie avec ses voisins européens et asiatiques comporte à ce jour une faiblesse : les alliances se construisent d’abord de façon négative, notamment à travers la lutte en commun contre l’hégémonie américaine – la résistance au projet de bouclier antimissile de l’Administration Bush en constitue un parfait exemple – et se traduisent plus rarement par la recherche de partenariats positifs.
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