Israël, la fuite en avant du gouvernement Netanyahou
Après des affrontements aux conséquences incertaines avec le Hezbollah le 25 août, Israël n'aurait pas "dit son dernier mot" selon les termes de Benjamin Netanyahu. Si le jusqu'au-boutisme du gouvernement est de mise, la société israélienne est en état de sidération politique.
Dans la nuit du 24 au 25 août, Israël a été attaquée par des tirs de roquette du Hezbollah, la majorité de ces tirs a été interceptée par la défense antiaérienne de Tsahal et l’Etat hébreu a lancé une attaque “préventive” massive contre le Hezbollah au Liban. Israël déclare que l’attaque du Hezbollah est un échec et ces événements n’ont pas stoppé les négociations pour un cessez-le-feu au Caire. Toutefois, Benyamin Netanyahou affirme qu’Israël n’a pas "dit son dernier mot" et les médias israéliens qualifient de mensonges les propos d'Hassan Nasrallah sur l'attaque contre une base militaire du centre du pays.
Bien qu’elles n’aient pas été revendiquées, les éliminations de Ismaël Haniyeh et de Fouad Chokr ont en effet exposé Israël aux représailles de l’Iran et de ses alliés. En Israël, débute en ce moment une période de recueillement et de deuil, officielle et religieuse, à l’approche du 7 octobre. La société israélienne peine à sortir du traumatisme de cette attaque mais elle n’est pas autant jusqu’au boutiste que son gouvernement, elle se prépare à une éventuelle guerre régionale tout ne voulant plus continuer la guerre, tout en réclamant la fin du Hamas, ni obtenir la paix tant que les otages ne sont pas libérés.
Avec
- Sylvaine Bulle Sociologue française
- Marius Schattner Journaliste franco-israélien et auteur
- Amélie Ferey Responsable du Laboratoire de recherche sur la défense (LRD), Centre des Études de Sécurité de l’Ifri
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