L'accord de Genève entre Iran et 5+1 : au delà des questions nucléaires

La conclusion de l’accord intérimaire de Genève du 24 novembre 2013 constitue une victoire des partisans d’une approche réaliste des relations internationales sur les idéologues, en Iran comme en Occident. En effet, depuis dix ans, les obstacles de politique interne ont joué un rôle majeur dans l’échec des négociations nucléaires entre l’Iran et la « communauté internationale ».
Du côté iranien, les idéologues islamistes partisans de la ligne maximaliste ont tout fait pour bloquer tout accord sur le nucléaire pouvant entraîner une normalisation de la position de la République islamique sur la scène internationale. Il s’agissait, pendant la présidence Ahmadinejad (2005-2013), de développer une stratégie de négociation abordant tous les sujets afin de traiter le moins possible des questions nucléaires. Selon les conservateurs « principalistes » (osulgarayan) qui ont dominé la scène politique iranienne pendant la présidence Ahmadinejad, tout accord sur le nucléaire aurait ouvert la boîte de Pandore des concessions à l’Occident sans réel bénéfice : pour cette vision largement complotiste de l’histoire, le but réel des chancelleries occidentales est le changement de régime en Iran au travers de la mise en œuvre d’une guerre douce (jang-e narm) contre la République islamique. Autrement dit, tout rapprochement avec l’Occident emporte le risque d’un renoncement à l’identité même du régime de la République islamique qui, selon cette perspective, est la garantie ultime de la survie du système politique. Une identité liée à une politique étrangère tiers-mondiste de « résistance » face à l’Occident.
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