Les problèmes politiques au Proche-Orient et le prix du baril de pétrole
Depuis l’intervention américaine en Irak, l’instabilité du système des prix de l'or noir ne cesse d’inquiéter. Le 11 juillet 2008, le prix du pétrole se situe près de 147,27 dollars le baril ($/b), soit cinq fois plus qu’en 2001. Après cette hausse historique, il connaît une chute vertigineuse de plus de 60 %, et descend à moins de 40 $ au début de l’année 2009, mais sa tendance actuelle est celle d’un rebond qui retrouve les niveaux de 2007, au-dessus de 70 $/b.
Plusieurs facteurs se conjuguent pour expliquer l’inquiétude du marché pétrolier. La production mondiale de pétrole stagne, la consommation augmente, et les tensions politiques perdurent au Proche-Orient, une région qui constitue le véritable « cœur pétrolier » du globe. Le prix du pétrole bascule en effet entre deux logiques, tantôt concurrentielles, tantôt complémentaires : la logique du marché et la logique des tensions géopolitiques. Si la logique du marché est déterminante pour la formation des prix, l’impact capital des conflits du Proche-Orient sur les marchés pétroliers incite à adopter une « approche géopolitique » pour appréhender les problèmes de sécurité énergétique.
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