Rivalités géopolitiques et partenariats numériques en Afrique. Stratégies d’adaptation et défis
Les enjeux liés au développement numérique en Afrique occupent une place de plus en plus importante dans les relations du continent avec ses partenaires stratégiques extérieurs.
En effet, de nombreux pays africains dépendent des technologies et des services numériques étrangers fournis via des contrats commerciaux ou des partenariats gouvernementaux. La Chine s’est constituée en partenaire privilégiée en matière d’infrastructures numériques, en raison d’une offre financière et technologique combinée répondant à leurs besoins. Cette présence chinoise n’est pas sans créer des tensions, dans la mesure où les bailleurs de fonds américains ou européens cherchent à limiter l’influence de la Chine dans les infrastructures numériques du continent.
Cette étude a plusieurs objectifs : d’une part, elle met en lumière les perceptions des acteurs publics, privés et civils africains sur la compétition géopolitique dans le domaine du numérique en Afrique et sur le rôle de la Chine. D’autre part, elle analyse les stratégies d’adaptation des gouvernements africains concernant leurs choix de partenaires numériques et comment ils négocient ces partenariats afin d’atteindre leurs objectifs dans un contexte de rivalités. Cette étude illustre comment, dans un contexte de rivalités géopolitiques dans le domaine du numérique, les pays africains s’efforcent de poursuivre leurs stratégies et leurs intérêts. Cela passe notamment par des efforts de la part des gouvernements pour diversifier leurs partenaires numériques.
L’étude illustre la manière dont les acteurs africains cherchent à surmonter ces rivalités en mettant en place des stratégies de négociation, notamment en diversifiant les partenariats et en s’associant avec le secteur privé via des joint-ventures. Enfin, elle présente les défis qui persistent dans le processus de numérisation du continent dont le poids des normes techniques internationales, la trop faible implication de la société civile, et une coordination régionale limitée.
Contenu aussi disponible en :
Régions et thématiques
ISBN / ISSN
Utilisation
Comment citer cette étudePartager
Téléchargez l'analyse complète
Cette page ne contient qu'un résumé de notre travail. Si vous souhaitez avoir accès à toutes les informations de notre recherche sur le sujet, vous pouvez télécharger la version complète au format PDF.
Rivalités géopolitiques et partenariats numériques en Afrique. Stratégies d’adaptation et défis
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesLa Haute Autorité à la consolidation de la paix (HACP) au Niger 2011-2023. Placer l’État au cœur de la prévention et de la gestion des conflits
Comme les autres pays sahéliens, le Niger est touché par le terrorisme depuis maintenant presque deux décennies. Ce phénomène a mis en lumière à la fois les limites des appareils sécuritaires de ces pays mais également, de manière plus profonde, leur incapacité à offrir une stabilité aux populations de certaines parties de leur territoire. D’une certaine manière ces « insurrections djihadisées » s’inscrivent dans la continuité de groupes qui, régulièrement prennent les armes contre les États centraux.
Le président spirituel du Kenya et la création d'une nouvelle république : William-Ruto, les évangéliques du Kenya et les mobilisations religieuses dans la politique électorale africaine
Au cours des deux dernières décennies, un nouveau paradigme est apparu en Afrique de l’Est et dans la Corne de l’Afrique : l’influence croissante des églises évangéliques et de leurs dirigeants dans les dynamiques électorales. La croissance numérique et démographique de ces mouvements religieux semble aller de pair avec leur rôle de plus en plus marqué dans la vie politique de ces deux régions, une présence qui a un impact sur les processus électoraux, mais aussi sur les sociétés et les formes que prend la gouvernance.
Turquie-Afrique : une Pax Ottomana entre l’Éthiopie et la Somalie ?
Avec plusieurs objectifs en vue, dont celui de devenir un acteur diplomatique incontournable sur la scène régionale et internationale, Ankara tente de rapprocher Hargeisa et Addis Abeba qui s’opposent sur un accord entre ce dernier et le Somaliland. Si la troisième réunion prévue mi-septembre a été repoussée, l’initiative a permis de préserver un canal de discussion... Et les nombreux intérêts turcs dans la région.
Tchad : de Déby à Déby. Les recettes d’une succession dynastique réussie (2021-2024)
Comme au Togo et au Gabon, la transition qui a eu lieu au Tchad de 2021 à 2024 a abouti à une succession dynastique. Mahamat Idriss Déby a succédé à son père Idriss Déby Itno, qui fut président du Tchad de 1996 à 2021. Alors que la majorité des Tchadiens espéraient une alternance et un changement de gouvernance, le « système Déby » est parvenu à se maintenir.