Référendum au Burundi : enterrement de l'accord d'Arusha ou volonté populaire ?
Jeudi 17 mai 2018, quelque 4,8 millions d’électeurs burundais sont appelés aux urnes pour se prononcer sur une révision constitutionnelle très contestée qui pourrait permettre au président Pierre Nkurunziza de rester au pouvoir jusqu'en 2034. Dans un contexte de très forte répression politique, marqué par l’appel au boycott de l’opposition et la société civile en exil, l'issue du vote ne fait que peu de doutes et devrait renforcer un régime accusé de s'enfoncer de plus en plus dans une dérive mystico-religieuse portée par un président convaincu que son pouvoir est d'essence divine.
Au Burundi, "la dérive quasi-sectaire du régime du président Pierre Nkurunziza"
Entretien avec Thierry Vircoulon, chercheur associé au Centre Afrique subsaharienne de l'Institut français des relations internationales (Ifri).
Le président Pierre Nkurunziza, adepte d'une église évangélique, l'Eglise du Rocher, utilise la religion pour affermir son autorité et sa légitimité.
Du président populaire au président sacré. La sacralisation de la figure présidentielle au Burundi
Au cours de leurs premières années au pouvoir, Pierre Nkurunziza et le conseil national pour la défense de la démocratie-Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD) s’étaient attachés à construire l’image d’une figure présidentielle populaire.
L'arme de la communication dans la crise burundaise
La crise que connaît le Burundi depuis 2015 a une forte dimension communicationnelle. D’une part, le monde de la communication médiatique a été partie prenante des prémices de cette crise et de son déclenchement ; d’autre part, la communication est une arme utilisée par le régime et ses opposants.
Requiem pour l’accord d’Arusha. Réflexions sur la révision constitutionnelle au Burundi
L’accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi qui, depuis 2000, constituait la clé de voûte de la stabilité et qui a inspiré la Constitution de 2005, pourrait prochainement connaître son épilogue.
Leçons de la crise burundaise : les ratés du peacebuilding démocratique
Après une phase de contestation non violente du pouvoir d’avril à juillet 2015, le Burundi est entré, depuis la réélection du président Nkurunziza le 27 juillet, dans une phase de confrontation armée qui se poursuit encore à ce jour. Si pour le moment la basse intensité de ce conflit conduit à minimiser sa dangerosité, une escalade avec des effets déstabilisateurs dans la sous-région n’est pas à exclure. En effet, l’enlisement dans la violence radicalise les positions et ravive les démons du temps de la guerre ethnique.
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Au cours de leurs premières années au pouvoir, Pierre Nkurunziza et le conseil national pour la défense de la démocratie-Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD) s’étaient attachés à construire l’image d’une figure présidentielle populaire.
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La crise que connaît le Burundi depuis 2015 a une forte dimension communicationnelle. D’une part, le monde de la communication médiatique a été partie prenante des prémices de cette crise et de son déclenchement ; d’autre part, la communication est une arme utilisée par le régime et ses opposants.
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Après une phase de contestation non violente du pouvoir d’avril à juillet 2015, le Burundi est entré, depuis la réélection du président Nkurunziza le 27 juillet, dans une phase de confrontation armée qui se poursuit encore à ce jour. Si pour le moment la basse intensité de ce conflit conduit à minimiser sa dangerosité, une escalade avec des effets déstabilisateurs dans la sous-région n’est pas à exclure. En effet, l’enlisement dans la violence radicalise les positions et ravive les démons du temps de la guerre ethnique.
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