Le Pape François au Kazakhstan, périphérie stratégique
François se rend en Asie centrale du 13 au 15 septembre. Malgré l’absence du patriarche de Moscou, Kirill, qu’il comptait y rencontrer, le pape devrait adresser un message de paix dans ce pays situé dans une région stratégique du monde.Ce devait être l’occasion d’une rencontre historique et décisive. La capitale du Kazakhstan, Noursoultan, aurait dû être le lieu d’un entretien entre le pape François et le patriarche de Moscou, Kirill. Mais, six mois après le début de la guerre, le primat de l’Église orthodoxe russe a finalement décidé d’annuler sa présence au sommet qui devait réunir les deux hommes. Le pape François a, quant à lui, décidé de maintenir la sienne en Asie centrale. Il s’y envolera mardi 13 septembre, pour un déplacement de trois jours.
« Les dirigeants du Kazakhstan ont toujours vu leur pays comme un grand État multiethnique »
Le dialogue interreligieux, la nécessité de plaider ensemble pour la paix seront parmi les thèmes majeurs du voyage de François. L’Ukraine, dont le drapeau comprend les mêmes couleurs que celui du Kazakhstan, devrait être au centre des discussions.
Dimanche 11 septembre, deux jours avant son départ, le pape a d’ailleurs parlé de ce voyage comme d’un « pèlerinage de paix ». Au Kazakhstan, le soutien apporté par les autorités au dialogue interreligieux s’inscrit dans la promotion, depuis la création des années 1990, de la coopération multiethnique dans le pays.
« Les dirigeants du Kazakhstan ont toujours vu leur pays comme un grand État multiethnique, capable de favoriser le dialogue entre différentes cultures mais aussi entre différentes religions », rappelle Michaël Levystone, chercheur au Centre Russie/Nouveaux États indépendants de l’Ifri.
Dans cette « république laïque », poursuit le chercheur, l’État a mis en place un système de reconnaissance des associations cultuelles. Une manière de lutter, assurent les gouvernants du pays, contre la radicalisation. « C’est tout de même l’un des rares pays comprenant une majorité musulmane où les catholiques peuvent exercer leur foi totalement librement », se félicite-t-on d’ailleurs au Vatican.
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L'intégralité de l'article à retrouver sur La Croix.
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