La fin du régiment ? Trente ans de déstructuration de l’organisation tactique régimentaire
La nouvelle organisation des forces terrestres rompt avec un ordre tactique séculaire : celui du régiment. Sa conception naît des contraintes de la politique, souvent présente dans l’histoire du régiment. La construction de l’ordre régimentaire accompagne l’édification de l’Etat-Nation. La IIIe République l’investit de fonctions politiques, sociales et culturelles. Or, aujourd’hui, l’instauration d’une organisation dite modulaire de l’armée de Terre qui bouleverse le principe régimentaire procède également d’une dynamique politique.
Celle-ci se noue au début des années 1980. Prise en étau entre une demande politique densifiant ses actions extérieures et la rareté des effectifs disponibles pour ces actions, l’armée de Terre est contrainte de bricoler des organisations de fortune. Il s’ensuit une déstructuration de l’organisation tactique régimentaire : le corps de troupe, démembré, est transformé en " réservoir de ressources ". A la fin du siècle, une politique militaire de rareté conduit à normaliser et rationaliser ce procédé dans cette organisation tactique " modulaire " qui puise dans le régiment de quoi constituer des formations de circonstance pour des expéditions lointaines. Dans le même temps, cette politique contraint à mutualiser dans des bases de défense interarmées les moyens qui conféraient au régiment son autonomie d’action. Le chef de corps n’est plus maître de son corps. Est-ce la fin du régiment ?
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
ISBN / ISSN
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Téléchargez l'analyse complète
Cette page ne contient qu'un résumé de notre travail. Si vous souhaitez avoir accès à toutes les informations de notre recherche sur le sujet, vous pouvez télécharger la version complète au format PDF.
La fin du régiment ? Trente ans de déstructuration de l’organisation tactique régimentaire
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesEntre ambitions industrielles et contribution à l'OTAN, les défis de la European Sky Shield Initiative
La guerre en Ukraine et la reconnaissance de la Russie comme principale menace pour la sécurité européenne poussent les Alliés à réinvestir dans leur défense sol-air et antibalistique.
Les mots, armes d'une nouvelle guerre ?
Les Mots armes d’une nouvelle guerre rappelle une vérité souvent oubliée : les mots tuent. Ils préparent l’action militaire et lui donnent un sens. Alors que chaque événement retentit désormais dans le monde entier, répercuté de smartphone en smartphone ou d’ordinateur en ordinateur, tout acte de guerre tend à devenir un acte de communication, et inversement. Les états-majors l’ont aujourd’hui bien compris et se saisissent de cette guerre des récits faite d’armes immatérielles pour intimider des ennemis, rassurer ou galvaniser des opinions publiques chauffées à blanc par le flot d’images reçues sur les réseaux sociaux.
Après la mort de Nasrallah, quelle stratégie régionale pour l’Iran ?
Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah, a été tué dans une frappe israélienne à Beyrouth le 27 septembre. La milice et son dirigeant étaient considérés comme le fer de lance de l’Axe de la Résistance, cette coalition de groupes miliciens majoritairement chiites qui sont au coeur de la stratégie régionale de l’Iran.
Devenir secrétaire général de l'OTAN. Entre critères objectifs, coutumes et homogénéité
Après dix ans à la tête de l’OTAN de 2014 à 2024, un record de longévité dû au contexte particulier de la guerre en Ukraine, le Norvégien Jens Stoltenberg quitte ses fonctions de secrétaire général. Son successeur, choisi par les chefs d’État et de gouvernement des États membres, sera Mark Rutte, Premier ministre des Pays-Bas pendant près de quatorze ans. Cette nomination invite à questionner les critères et les logiques de sélection des secrétaires généraux, alors que de nombreuses études démontrent l’importance significative du secrétariat international et le rôle croissant du secrétaire général dans le fonctionnement interne de l’Alliance.