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La recomposition de la politique étrangère turque en Afrique subsaharienne : Entre diplomatie publique et acteurs privés

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La recomposition de la politique étrangère turque en Afrique subsaharienne. Entre diplomatie publique et acteurs privés
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La présence économique et diplomatique de la Turquie en Afrique est méconnue. Elle participe d'une tendance forte de ces vingt dernières années : l'investissement de pays émergents dans les économies africaines, venant ainsi concurrencer les partenaires historiques de ces pays.

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La présence économique et diplomatique de la Turquie en Afrique est méconnue. Elle participe d'une tendance forte de ces vingt dernières années : l'investissement de pays émergents dans les économies africaines, venant ainsi concurrencer les partenaires historiques de ces pays

1. Ainsi, la part des échanges commerciaux menés par l"Afrique avec les puissances émergentes2 est passée de 23 % à 36,5 % entre 2000 et 2009. Sur la même période, la part des partenaires traditionnels est passée de 77 % à 63,5 %3
Ce mouvement s"insère dans la multiplication, observée ces dernières années, des échanges économiques, mais aussi diplomatiques et culturels entre des régions dites du Sud. Parmi ces nouveaux partenaires, les plus connus sont la Chine (devenue depuis 2009 premier partenaire commercial de l'Afrique devant les États-Unis.
volume d'échange commercial avec l'Afrique et se situe à un niveau comparable à la Corée et au Brésil.
En effet, depuis une quinzaine d'années, la Turquie a vu son économie se développer très rapidement. Son produit intérieur brut (PIB) a été multiplié par 4 depuis 20015, et elle a réussi à diminuer son inflation (qui avait explosé lors de l"effondrement de son économie au début des années 2000). La croissance moyenne du pays entre 2008 et 2012 se situe autour de 5 %, même si en 2012, la croissance turque n"a été que de 2,2 %, en raison de la baisse de sa consommation intérieure6. Ses exportations ont augmenté de 18% au cours de la crise, faisant de la Turquie l"un des pays de l'OCDE ayant eu les meilleures performances économiques durant cette période. Cette bonne santé économique se manifeste aussi dans sa politique économique extérieure qui lui permet d'être relativement épargnée par la crise mondiale, à la différence des pays européens7

Ainsi, la part des échanges commerciaux menés par l’Afrique avec les puissances émergentes est passée de 23 % à 36,5 % entre 2000 et 2009. Sur la même période, la part des partenaires traditionnels est passée de 77 % à 63,5 %. Ce mouvement s’insère dans la multiplication, observée ces dernières années, des échanges économiques, mais aussi diplomatiques et culturels entre des régions dites du Sud.

Depuis une quinzaine d'années, la Turquie a vu son économie se développer très rapidement. Son produit intérieur brut (PIB) a été multiplié par 4 depuis 20015, et elle a réussi à diminuer son inflation (qui avait explosé lors de l’effondrement de son économie au début des années 2000). La croissance moyenne du pays entre 2008 et 2012 se situe autour de 5 %. Ses exportations ont augmenté de 18% au cours de la crise, faisant de la Turquie l’un des pays de l'OCDE ayant eu les meilleures performances économiques durant cette période. Cette bonne santé économique se manifeste aussi dans sa politique économique extérieure qui lui permet d'être relativement épargnée par la crise mondiale, à la différence des pays européens.

Depuis 1998, la Turquie a initié une politique baptisée " Ouverture à l’Afrique ", visant à développer les liens économiques, politiques et culturels avec l'Afrique. Cette politique s'intègre dans la stratégie de puissance turque, aujourd’hui 17e économie mondiale. L’ouverture à l'Afrique, principalement mue par des intérêts économiques, répond aussi à des enjeux diplomatiques, Dans cette conception de la politique étrangère, les acteurs privés sont considérés comme partie prenante de l’expansion de la puissance turque en Afrique.

Dans cette e-note, nous développerons l’hypothèse qu’il existe une convergence de la diplomatie et des acteurs privés turcs correspondant aux intérêts réciproques de ces groupes d’acteurs dans la mise en place d’une dynamique d’action offensive concernant l’Afrique. Il semble qu’une communauté d’intérêts, notamment économiques, a poussé l’État turc à soutenir l’action d’acteurs privés, et les acteurs privés, en retour, à soutenir le rapprochement diplomatique turco-africain.

Nous examinerons les différentes facettes de cette ouverture protéiforme de la Turquie à l'Afrique par une mise en perspective historique de la définition de la politique étrangère de la Turquie et de son ouverture récente à l'Afrique. Sa forme actuelle sera abordée dans la seconde partie de notre article où nous examinerons les différents acteurs privés de cette ouverture ainsi que les relations qu’ils entretiennent avec l’État turc sur le terrain.

[Consultez le résumé de cette note en post de blog sur Afrique Décryptages]

 

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978-2-36567-263-4

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La recomposition de la politique étrangère turque en Afrique subsaharienne : Entre diplomatie publique et acteurs privés

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Afrique subsaharienne
Centre Afrique subsaharienne
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Créé en 2007, le centre Afrique subsaharienne de l’Ifri produit une analyse approfondie du continent africain, de ses dynamiques sécuritaires, géopolitiques, politiques et socio-économiques (en particulier le phénomène d’urbanisation). Le Centre se veut à la fois, via les différentes publications et conférences, un espace de diffusion d’analyses à destination des médias et du public mais aussi un outil d'aide à la décision des acteurs politiques et économiques à l'égard du continent.  

 

 

Le centre produit des analyses pour différents organismes tels que le ministère des Armées, le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l’Agence française de développement (AFD) ou encore pour différents soutiens privés. Ses chercheurs  sont régulièrement auditionnés par les commissions parlementaires.

 

 

L’organisation d’événements de divers formats complète la production d’analyses en amenant les différentes sphères de l’espace public (académique, politique, médiatique, économique et société civile) à se rencontrer et à échanger outils d’analyse et visions du continent. Le Centre Afrique subsaharienne accueille régulièrement des responsables politiques de différents pays d’Afrique subsaharienne. 

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La Haute Autorité à la consolidation de la paix (HACP) au Niger 2011-2023. Placer l’État au cœur de la prévention et de la gestion des conflits

Date de publication
06 novembre 2024
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Comme les autres pays sahéliens, le Niger est touché par le terrorisme depuis maintenant presque deux décennies. Ce phénomène a mis en lumière à la fois les limites des appareils sécuritaires de ces pays mais également, de manière plus profonde, leur incapacité à offrir une stabilité aux populations de certaines parties de leur territoire. D’une certaine manière ces « insurrections djihadisées » s’inscrivent dans la continuité de groupes qui, régulièrement prennent les armes contre les États centraux.

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Le président spirituel du Kenya et la création d'une nouvelle république : William-Ruto, les évangéliques du Kenya et les mobilisations religieuses dans la politique électorale africaine

Date de publication
23 octobre 2024
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Au cours des deux dernières décennies, un nouveau paradigme est apparu en Afrique de l’Est et dans la Corne de l’Afrique : l’influence croissante des églises évangéliques et de leurs dirigeants dans les dynamiques électorales. La croissance numérique et démographique de ces mouvements religieux semble aller de pair avec leur rôle de plus en plus marqué dans la vie politique de ces deux régions, une présence qui a un impact sur les processus électoraux, mais aussi sur les sociétés et les formes que prend la gouvernance.

Turquie-Afrique : une Pax Ottomana entre l’Éthiopie et la Somalie ?

Date de publication
14 octobre 2024
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Avec plusieurs objectifs en vue, dont celui de devenir un acteur diplomatique incontournable sur la scène régionale et internationale, Ankara tente de rapprocher Hargeisa et Addis Abeba qui s’opposent sur un accord entre ce dernier et le Somaliland. Si la troisième réunion prévue mi-septembre a été repoussée, l’initiative a permis de préserver un canal de discussion... Et les nombreux intérêts turcs dans la région.

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Tchad : de Déby à Déby. Les recettes d’une succession dynastique réussie (2021-2024)

Date de publication
04 octobre 2024
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Comme au Togo et au Gabon, la transition qui a eu lieu au Tchad de 2021 à 2024 a abouti à une succession dynastique. Mahamat Idriss Déby a succédé à son père Idriss Déby Itno, qui fut président du Tchad de 1996 à 2021. Alors que la majorité des Tchadiens espéraient une alternance et un changement de gouvernance, le « système Déby » est parvenu à se maintenir.

Comment citer cette étude ?

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