Le recensement de 2010 a confirmé que les Latinos formaient désormais la minorité ethnique la plus importante et la plus dynamique des Etats-Unis. Ce groupe est en réalité hétérogène, comme le suggère l’existence de plusieurs appellations concurrentes : « Hispaniques », « Latinos », voire « Chicanos ».

Plusieurs indicateurs laissent à penser que cette minorité commence à se transformer, passant du statut de minorité exploitée à celui de groupe reconnu et influent.

Les Latinos restent globalement sous-représentés, à la fois en nombre d’électeurs et en nombre d’élus. Les politiques les considèrent pourtant de plus en plus comme un groupe capable de faire basculer les élections. Les Latinos ont une forte préférence pour les démocrates (65 % en 2010) et partagent les priorités du reste des Américains : emploi, assurance santé et éducation. Les choses évoluent pourtant : il existe déjà des poches républicaines dans cette minorité, qu’il s’agisse des Cubains de Floride ou des catholiques conservateurs.

Souffrant de pauvreté et de chômage dans des proportions supérieures à la moyenne, les Hispaniques sont souvent dénués d’assurance-santé et de formation supérieure. Ces facteurs accroissent la criminalité dans les quartiers hispaniques et limitent l’ascension sociale. Cependant, l’entreprenariat hispanique est en forte hausse et le pouvoir d’achat du groupe dans son ensemble est considérable.

Enfin, bien que la communauté latino fasse toujours l’objet de stéréotypes négatifs dans les médias, sa culture est de plus en plus reconnue aux États-Unis, comme le démontre le succès des nombreux chanteurs et acteurs d’origine latino. Aujourd’hui, les immigrants de deuxième et troisième génération s’intègrent sans problème.

Ce contenu est disponible en anglais : U.S. Demographics: The Hispanic Boom