U.S.-Russian Relations: The Path Ahead after the Crisis
L'expert du think-tank américain CSIS analyse les raisons de la crise ukrainienne de 2014 et les moyens qu'ont les Etats-Unis de rétablir une situation plus stable en Europe centrale, entre containement et engagement de la Russie.
Après 1991, la Russie n’est jamais devenue une participante pleine et entière de l’architecture de sécurité européenne, qui restait fondée sur l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) et, dans une moindre mesure, sur Bruxelles. La crise d’aujourd’hui en Ukraine est la conséquence de la position ambiguë de la Russie dans ce dispositif que Moscou cherche désormais activement à renverser.
Même s’il n’est pas idéal, les États-Unis et leurs alliés n’ont pourtant pas d’autre choix que de défendre ce statu quo. Céder devant la Russie constituerait un exemple désastreux, qui remettrait en cause toutes les frontières protégées par Washington dans le monde.
À court et moyen terme, les États-Unis n’ont que peu d’options.
Les sanctions économiques et diplomatiques n’ont pas encore eu les effets attendus ; pire, elles renforcent la Russie dans sa conviction que les États-Unis cherchent en réalité à provoquer un changement de régime à Moscou.
Washington et ses alliés doivent renforcer leurs efforts dans les États que la Russie cherche à déstabiliser : assistance et dissuasion plus crédibles de la part de l’OTAN, aide occidentale financière voire militaire (limitée) sont les voies à suivre. En parallèle, il faut néanmoins chercher à négocier une solution au problème de l’Ukraine qui reconnaisse les intérêts fondamentaux de la Russie.
À plus long terme, cette politique de containment devra s’accompagner d’une politique d’engagement de la Russie. Il est bien certain que cette dernière ne « rejoindra » pas l’Occident dans les années à venir. Il est cependant imaginable que soit mise en place une relation Est-Ouest qui permette à chacun de mener ses activités économiques dans cette zone grise qu’est l’Europe de l’Est sans poser de problèmes de sécurité pour les autres.
La place de l’Ukraine, de la Biélorussie et de la Moldavie dans cette future carte de l’Europe reste la question la plus complexe. Pour l’instant en tout cas, l’Ouest doit pouvoir négocier en position de force, ce qui requiert une forte unité transatlantique et des investissements financiers, ou autres, suffisants pour assurer le succès de la transition en Ukraine.
Ce contenu est disponible en anglais : "U.S.-Russian Relations: The Path Ahead after the Crisis"
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