2024, l’année de la bombe atomique pour l’Iran ?
En l’absence d’accord, la République islamique continue de développer son programme nucléaire, dépassant les seuils d’enrichissement autorisés. Jusqu’où ?
Un pas dans la mauvaise direction." C’est par ces mots que les inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ont décrit fin décembre l’évolution du programme nucléaire iranien. Depuis la suspension en 2018, par les Etats-Unis de Trump, de l’accord international JCPOA (pour Joint Comprehensive Plan of Action, plan d’action global commun),"l’Iran se donne les capacités techniques de monter, s’il le juge nécessaire, à l’enrichissement des particules d’uranium à 90 %", première étape indispensable avant la militarisation du processus, explique Héloïse Fayet, chercheuse au centre des études de sécurité de l’Ifri. Le prochain rapport de l’AIEA, prévu en février, devrait pointer une accélération de l’enrichissement.
Le dossier avait pourtant connu une période de désescalade à l'été 2023 : les Etats-Unis avaient permis le dégel d'un certain nombre de fonds bloqués, ainsi que la libération de prisonniers, en échange de quoi Téhéran avait nettement ralenti ses activités d'enrichissement de l'uranium. La tendance s'est depuis inversée.Côté scientifique, malgré la politique d'assassinats ciblés menée par Israël à l'encontre des ingénieurs, une connaissance "irréversible" est acquise, confirme Héloïse Fayet.
Seule option, quasi impossible à présent : "couper les moyens matériels de faire avancer le programme, en mettant sous scellés des installations et en surveillant de près leurs activités".
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