Afghanistan: défaite américaine, victoire chinoise? Pas si sûr
A Kaboul, les Américains semblent défaits et la Chine se profile en gagnante. Pas si sûr pourtant, à moyen et long terme.
"La grande crainte de Pékin, c'est que des réseaux indépendantistes et islamistes ouïghours, qui ont eu des camps d'entraînement en Afghanistan et sont encore actifs en Syrie, ne reviennent en Chine y commettre des attentats", précise Marc Julienne, chercheur à l'Ifri. "Vu l'importance de l'appareil de sécurité chinois, c'est extrêmement peu probable. En revanche, les intérêts de la Chine partout dans la région, au Pakistan, en Asie centrale, sont menacés"
"Une période d'instabilité s'ouvre : impossible de prédire ce qui va se passer en Afghanistan dans trois mois ou cinq ans", poursuit-il. "L'heure n'y est donc pas aux opportunités économiques. La Chine est très consciente des ressources potentielles de l'Afghanistan, et de toutes les infrastructures qu'il faudra y développer mais, dans les conditions actuelles, elle ne va pas y envoyer ses entreprises d'Etat. Elle avait d'ailleurs déjà investi dans les années 2000 dans une mine de cuivre et dans un puits de pétrole au nord du pays, mais n'a jamais pu réellement les exploiter."
> Retrouver l'article en intégralité sur le site de Le Soir.
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