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Allemagne : pourquoi sont-ils meilleurs ?

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Invité de Axel de Tarlé dans

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En Allemagne, la propagation de l’épidémie de coronavirus est “désormais sous contrôle”, selon le ministre de la Santé Jens Spahn. Lors d’une conférence de presse organisée vendredi, Jens Spahn s’est montré très satisfait des résultats allemands en matière de lutte contre le coronavirus : “nous pouvons maintenant dire que cela a réussi, nous avons réussi à passer d'une croissance dynamique à une croissance linéaire, les taux d'infection ont diminué de manière significative”.

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L’Allemagne est en effet arrivée à un stade où chaque personne infectée contamine moins d’une personne, selon l’étude réalisée par l’institut Robert Koch chargé de la veille épidémiologique. Le taux de contamination est même descendu à 0,7. Toujours selon l’Institut Robert Koch, l'Allemagne comptait vendredi 133 830 personnes officiellement touchés par le coronavirus (+3 380 en 24 heures), et 3 868 décès. A titre de comparaison, le coronavirus a fait plus de 18 000 morts en France alors que l’Espagne vient de passer la barre des 20 000 décès.

Pour contenir la propagation de l’épidémie, l’Allemagne avait misé très tôt sur les tests de dépistage. Les autorités allemandes effectuaient 50 000 tests par semaine au début du mois de mars avant d’accélérer la cadence avec comme objectif de tester 500 000 personnes chaque semaine. Au total, près d’1,7 million d’Allemands ont déjà été testés. L’Allemagne peut réaliser ces tests à grande échelle grâce à ses 168 plateformes d’analyses qui lui permettent de traiter rapidement les échantillons prélevés lors des tests. La France ne possède que douze plateformes similaires dans tout le pays.

L’Allemagne doit aussi ses bons résultats à l’efficacité de son système de santé et à son secteur industriel médical. Et cela est sans doute dû à la structure même du pays, divisé en seize Länders. Ce sont ces Länders qui ont en charge la gestion de la santé et ils “ont toujours veillé à ce que ce secteur soit préservé budgétairement”, comme l’explique Hans Stark, conseiller pour les relations franco-allemandes au centre de recherche de l'Institut français des relations internationales (IFRI), à l’Agence France-Presse (AFP). Et en Allemagne, il y a six lits de soins intensifs pour 1 000 personnes, ce qui en fait un des pays les mieux dotés en la matière.

Une autre mesure forte prise par Angela Merkel pour limiter la propagation du virus a été celle de fermer en grande partie ses frontières. Ainsi, la plupart des liaison avec la France, le Danemark, le Luxembourg ou encore la Suisse ont été fermées, en limitant les entrées de travailleurs frontaliers et de marchandises en provenance de ces pays. Les Länder frontaliers ont opposé de vives résistance à ces fermetures. La question de la réouverture des frontières sur le continent risque de constituer un véritable casse-tête pour les gouvernements européens dans les prochaines semaines.

Quelles sont les autres raisons pouvant expliquer le succès de l’Allemagne dans sa lutte face à l’épidémie ? La France doit-elle s’en inspirer davantage ? Quand les frontières européennes pourront-elles s’ouvrir à nouveau ?

Invités :

Hélène Miard-Delacroix, professeure d’histoire et de civilisation de l’Allemagne contemporaine à Sorbonne Université (Paris)

Léo Klimm, correspondant à Paris pour le quotidien Süddeutsche Zeitung

Hélène Kohl, correspondante en Allemagne pour Europe 1

Nicolas Bouzou, économiste – cabinet de conseil Asterès

Hans Stark, par visio-conférence (00:13:36)

Ecouter l'interview sur le site de C dans l'air/France TV.

 

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Hans STARK

Intitulé du poste

Conseiller pour les relations franco-allemandes à l'Ifri