Après les années « raisonnables » de Merkel, l'Allemagne et l'Europe sont confrontées à un climat plus instable
En interne, la chancelière a bénéficié du fait d'être un leader qui recherche le bon sens et s'écarte rarement de son ton ; à l'extérieur, en contrastant avec les leaders de la droite populiste, tels que Trump et Orbán.
- L'héritage que laissera certainement Merkel sera l'image de stabilité et d'accueil des immigrants en 2015, malgré les conséquences politiques qu'elle a dû payer -dit le Français Paul Maurice, de l'Institut français des relations internationales, en référence au renforcement du parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD), entré au Parlement en 2017.
- Malgré tout, son remplaçant devra s'acquitter de cette tâche, et des périodes plus volatiles sont prévues, selon Paul Maurice : « Merkel a toujours voulu trouver le plus petit dénominateur commun entre les pays de l'UE. Son successeur sera moins expérimenté dans ce domaine. Il est possible que Macron veuille la remplacer comme protagoniste en Europe, mais pour cela il aura besoin d'une Allemagne stable ».
- « L'Allemagne est passée du statut de membre malade de l'Europe à celui de première puissance économique et commerciale du continent. Mais pour cela, Merkel a pu bénéficier des réformes de Schröder »
« En matière de politique environnementale, les défis sont encore nombreux, notamment en ce qui concerne la sortie du charbon pour la production d'électricité », déclare Paul Maurice.
Média
Partager