Après les législatives en Birmanie : en route vers la démocratie ?
Le dimanche 8 novembre se déroulaient en Birmanie les élections législatives, soit les premières élections libres organisées dans le pays depuis 25 ans. Pour l'occasion, 30 millions de Birmans se sont déplacés jusqu'aux urnes.
Parmi les 90 partis en lice pour ces législatives, la Ligue nationale pour la démocratie (LND) de l'opposante et prix Nobel de la Paix, Aung San Suu Kyi, est arrivée largement en tête devant le Parti pour la solidarité et le développement de l'Union, parti actuellement au pouvoir et fondé par l'ancienne junte militaire.
Même si les résultats définitifs et officiels ne seront connus que dans quelques jours, le parti d'Aung San Suu Kyi est donné grand favori et revendique déjà près de 70% des sièges. Le président par intérim du parti au pouvoir a, d'ailleurs, reconnu ce matin sa défaite face à la LND. Si les résultats sont confirmés, ils permettront au parti d'Aung San Suu Kyi d'avoir la majorité absolue au Parlement malgré la présence de 25% de députés militaires non-élus par le peuple. Le nom du président du Parlement ne sera, lui, pas connu avant mars.
Ce scrutin était un test pour la transition démocratique amorcée il y a quatre ans avec l'autodissolution de la junte qui régnait depuis 1962.
David Camroux, chercheur spécialisé dans l'étude des systèmes politiques asiatiques au CERI (Centre de recherches internationales) de Sciences Po Paris, et Sophie Boisseau du Rocher, chercheuse affiliée à l'IFRI spécialiste de l'Asie du Sud-Est, sont les invités de Nicolas Demorand. Ils viennent au lendemain de ces élections pour commenter les résultats et leur signification pour l'avenir du pays. Ouvrent-ils réellement la voie à un changement historique et par conséquent la voie à la démocratie?
Média
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