Armin Laschet : succéder à Angela Merkel, une mission impossible ?
L'hebdomadaire allemand Der Spiegel l'a représenté à la une en Abraracourcix vacillant sur son bouclier. Comme le chef du village d'Astérix, le président du parti démocrate-chrétien (CDU), Armin Laschet, est tout à la fois un leader à l'assise fragile. Après des jours d'intense débat et de suspense au sein de son parti, ce proche d'Angela Merkel a finalement été choisi, ce mardi 20 avril, pour représenter les conservateurs allemands lors des élections législatives du 26 septembre prochain. Mais le chemin vers la chancellerie sera semé d'embûches pour le chef Laschet.
La première, et non des moindres, reste son impopularité. Seuls 12% des Allemands estiment qu'il fera un bon candidat, selon un sondage du quotidien Handelsblatt. Les enquêtes d'opinion pointent un manque de charisme, sans oublier ses atermoiements dans la gestion sanitaire du Land qu'il préside, la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, depuis le début de la pandémie. Début avril, il s'est ainsi fait le chantre d'une levée des restrictions anti-Covid-19, avant de se raviser face aux mauvais chiffres de contamination et de plaider pour un reconfinement de "deux à trois semaines". "Armin Laschet était vu comme un bon gestionnaire de sa région, avant que la crise lui fasse perdre cette qualité", relève Paul Maurice, chercheur au Comité d'étude des relations franco-allemandes (Cerfa) de l'Ifri.
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- Autre difficulté avec laquelle Laschet doit composer : il n'est président de la CDU que depuis janvier. Angela Merkel l'était pour sa part depuis plusieurs années lorsqu'elle a pris la tête de la campagne des conservateurs en 2005. "Il n'a pas encore pu s'imposer clairement au sein du parti, remarque Paul Maurice. Or il faut du temps pour combler les divergences importantes entre les courants représentés par les autres candidats et réussir à réunir tout le monde derrière soi."
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"On constate une lassitude de l'opinion envers la CDU, un parti qui ne sait plus trop où il va, constate Paul Maurice. Les Allemands voudront-ils essayer autre chose ? On retrouve une ambiance de fin de règne comme à la fin de la période Helmut Kohl [chancelier de 1982 à 1998]. Sauf que Merkel, elle, a choisi de ne pas se représenter."
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