Au Turkménistan, le pouvoir se transmet de père en fils
En Asie centrale, à l'est de la mer Caspienne, à l'ouest de l'Afghanistan, un changement de régime est passé inaperçu en mars dernier. Et pour cause, il a eu lieu dans le pays le plus fermé, le plus autoritaire de la région et qui se revendique le plus neutre, aussi : le Turkménistan.
Le changement à la tête de l'État du Turkménistan est notoire, puisque c'est un fils, Serdar Berdymoukhamedov, qui a remplacé son père, Gourbangouly Berdymoukhamedov, lequel avait pris le pouvoir en 2006. Son premier coup de fil fut tout de même adressé au Kremlin, puisqu'avec Moscou, c'est du sérieux : le Turkménistan n'a pas voté la résolution des Nations Unies exigeant le retrait immédiat de l'armée russe d'Ukraine.
Les épaules du fils seront-elles assez solides pour résoudre la crise économique qui touche le pays ? Ce jeu de chaises musicales familial à la tête du pays correspond-il à la crainte de voir se propager au Turkménistan la révolte kazakhstanaise de cet hiver où les forces spéciales russes avaient fini par intervenir ?
Avec Michaël Levystone, chercheur au Centre Russie/Nouveaux États Indépendants de l’Ifri. Ses travaux portent principalement sur les politiques intérieure et étrangère des Républiques d’Asie centrale (Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Turkménistan).
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