Aura-t-il fallu 500 jours pour comprendre la politique étrangère de Trump ?
Rencontre probable avec Kim Jong-un, évictions en série à la Maison Blanche, opération de communication autour du mur frontalier, mesures économiques protectionnistes sur l’acier et l’aluminium… la vie diplomatique des Etats-Unis est agitée. Mais peut-on y trouver une cohérence ?
Même Wikipédia, pourtant si prompt à réviser ses fiches, n’arrive plus à suivre le rythme imposé par Donald Trump. Ainsi Rex Tillerson est-il toujours secrétaire d’Etat (ministre des affaires étrangères) sur la page consacrée au cabinet du 45e Président des Etats-Unis. Tillerson a pourtant été limogé, d’un seul coup de tweet, le 13 mars : dernière "victime" d’un chef d’Etat qui pratique mieux que personne le licenciement compulsif.
Depuis qu’il est à la Maison Blanche, Trump a usé de nombreux conseillers. Une méthode expéditive, qui conforte l’idée selon laquelle la politique américaine, étrangère notamment se définit avant tout par son imprévisibilité. Il est vrai que les initiatives diplomatiques du président américain prennent souvent de court : ainsi ce coup de théâtre il y a quelques jours, lorsqu’il annonce qu’il accepte de rencontrer Kim Jong-un, après avoir passé des semaines à moquer le dirigeant nord-coréen.
Mais ce qui est inattendu n’est pas toujours incohérent. Dans le monde selon Trump, il y a les Etats-Unis d’un côté, et de l’autre, une série d’adversaires avec qui la seule façon de s’expliquer, c’est le face-à-face. Une conception qui s’embarrasse peu (c’est un euphémisme) des notions de multilatéralisme.
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