Berlin se cherche un allié et tente redorer son blason
Accusée de paralyser la construction européenne après la crise des coronabonds et le très critiqué coup de semonce de Karlsruhe à l'endroit de la BCE, Berlin tente de relancer la coopération franco-allemande.
« L’Europe et la crise du coronavirus : qu’attendent Merkel et Macron ? » demandait une tribune publiée fin avril dans le quotidien économique Handelsblatt. Il aura donc fallu attendre ce 18 mai pour obtenir une réponse. Rédigé par Franziska Brantner, porte-parole des Verts pour les questions européennes au Bundestag, et l’économiste français Elie Cohen, le texte dressait alors un bilan désastreux des relations franco-allemandes depuis le début de la crise, et du danger qu’une absence de politique commune, surtout en matière budgétaire, représente pour l’Europe.
« L’Allemagne souhaite trouver une solution pragmatique, ajoute Paul Maurice, chercheur au Comité d’études des relations franco-allemandes (Cerfa), à l’Ifri. Or, les Français sont moins radicaux que les Espagnols ou les Italiens, et, de leur côté, les Allemands sont moins radicaux que les Néerlandais. » En outre, explique le chercheur, « Angela Merkel veut montrer là qu’elle n’a pas oublié le franco-allemand, même si au fond elle n’a pas fait grand-chose depuis le début de son dernier mandat ».
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