Chine : un Congrès du Parti sous haute tension
Le Congrès du Parti communiste chinois débute ce dimanche à Pékin dans le but d’élire les futurs dirigeants du pays. Il sera scruté de près, en Chine comme à l’étranger, tant les enjeux politiques et économiques autour de cet évènement sont importants.
La « grand-messe » du Parti communiste chinois (PCC) s’ouvre ce dimanche à Pékin. Près de 2300 délégués du PCC se réunissent pendant une semaine pour élire les dirigeants du pays, rassemblés au sein du Comité central du PCC et du Politburo, dont le Comité permanent regroupe les sept personnalités dirigeantes de la Chine.
Tout est-il déjà joué d’avance ? La plupart des décisions importantes sont traditionnellement prises lors de « l’université d’été » des cadres du Parti. Et il est très probable que Xi Jinping soit reconduit pour un troisième mandat, au terme de cette semaine de Congrès. Mais les enjeux économiques et politiques du Congrès restent nombreux.
L'objectif de 5,5% de croissance que s’est fixé le gouvernement chinois paraît difficilement atteignable. En effet, l’économie va mal.
« On peut aujourd’hui parler de crise économique en Chine » selon Marc Julienne, responsable Chine à l’Institut français des relations internationales (Ifri).
Mais, « une partie des problèmes est antérieure à la prise de pouvoir de Xi Jinping » explique Mary-Françoise Renard, professeur d’économie à l’Université Clermont Auvergne et auteure du livre La Chine dans l’économie mondiale (2021).
Des problèmes structurels dans l’économie
II existe des problèmes structurels comme l’excès d’investissement, l’insuffisance de la consommation, le nécessaire assainissement du secteur immobilier ou encore le déséquilibre démographique. D’un autre côté, la politique zéro Covid et la sécheresse de cet été ont créé des problèmes conjoncturels. De nombreuses entreprises ont dû fermer à cause des confinements successifs notamment dans la restauration, l’hôtellerie et le domaine du divertissement. Le taux de chômage des jeunes n’en est que plus haut et avoisine les 20 %. La sécheresse a, quant à elle, poussé des entreprises à fermer pour faire des économies.
Du côté politique, la question est de savoir si Xi Jinping va encore étendre son pouvoir sur le PCC.
« II a remis au goût du jour le culte de la personnalité en faisant entrer sa propre pensée dans la constitution » souligne Marc Julienne. Aujourd’hui, il cumule trois rôles qui sont celui de secrétaire général du PCC, président de la commission militaire centrale et président de la République.
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