Dans le Caucase et l'Asie centrale, la Russie en perte d'influence
Les tensions se sont multipliées ces derniers jours dans le Caucase et en Asie centrale, où la puissance tutélaire de Moscou apparaît affaiblie par les difficultés militaires qu'elle rencontre en Ukraine. ors du récent sommet de l'Organisation de la coopération de Shanghai à Samarcande, en Ouzbékistan, le président russe Vladimir Poutine s'est retrouvé sous la pression de ses partenaires, notamment chinois et indien, qui ont fait part de leurs inquiétudes ou de leurs doutes sur la guerre en Ukraine. Plusieurs pays d'Asie centrale ont du reste autorisé des manifestations de soutien à l'Ukraine.
Si la tension Tadjikistan-Kirghizistan "n'a pas forcément de lien avec la situation de la Russie en Ukraine", estime Michaël Levystone, spécialiste de la Russie et l'Asie centrale à l'Institut français des relations internationales, "il y a plus clairement un lien sur la situation entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie".
Quoi qu'il en soit, "il va falloir surveiller ce qu'il va se passer" en Arménie avec les manifestations remettant en cause l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), la structure sécuritaire régionale mise en place par Moscou, prévient Michaël Levystone.
Ankara "a créé un Conseil turcique, récemment renommé Organisation des États turciques (OET), qui s'est élargi progressivement jusqu'à intégrer tous les pays turcophones d'Asie centrale, en plus de l'Azerbaïdjan", relève Michaël Levystone."Dans la mesure où, depuis le début de la guerre en Ukraine, la Turquie conclut des partenariats militaires avec tous les pays centrasiatiques, y compris le Tadjikistan, non turcophone, la question peut réellement se poser de savoir si l'OET va se transformer en une alliance politico-militaire autour d'Ankara", s'interroge-t-il.
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