« Dans le scénario du pire, l'Europe pourrait manquer de gaz », estime Marc-Antoine Eyl-Mazzega à l'Ifri
Pour Marc-Antoine Eyl-Mazzega, le directeur du Centre énergie et climat de l'Institut français des relations internationales (Ifri), l'Europe pourrait manquer de gaz dans un scénario du pire. Mais les conditions exceptionnelles sur le marché du gaz en ce moment devraient s'estomper l'an prochain.
L'Usine Nouvelle. – L’Europe a-t-elle déjà connu une situation similaire sur le marché du gaz ?
Marc-Antoine Eyl-Mazzega. – Nous faisons face à une situation très complexe. Des facteurs structurels sont exacerbés par des éléments conjoncturels. C’est un peu un « perfect storm », la tempête parfaite, avec un alignement de tout ce qu’il y a de pire. Comme toujours sur les marchés du gaz, il faut regarder le climat et l’offre disponible. L’Amérique du Nord et l’Asie ont connu une succession d'hivers froids, puis d'épisodes chauds et secs. Cela a conduit à des besoins accrus. En Europe, l'hiver a été froid et il y a peu de vent ces dernières semaines.
Et du côté de l’offre ?
Il y a dans le même temps moins de GNL disponible que d’habitude. Aux Etats-Unis, la demande de GNL est élevée et les tempêtes dans le golfe du Mexique ont compliqué les livraisons. Depuis le début de l’année, l’Europe reçoit aussi moins de gaz par pipeline depuis la Norvège à cause d’un certain nombre d’opérations de maintenance. Les Russes exportent à des niveaux bas, ce qui a tiré les prix vers le haut, alors que les stocks européens sont très bas et que la production aux Pays-Bas baisse.
[...]
> Lire l'article sur le site du journal L'Usine Nouvelle
Média
Partager