De la diplomatie numérique
Depuis les « printemps arabes », la diplomatie numérique (digital diplomacy) est à la mode. De quoi s’agit-il au juste ? De la continuation de la diplomatie traditionnelle par d’autres moyens et/ou d’une rupture fondamentale dans le rapport séculaire entre États et sociétés ? En 2002, le Département d’État créait une taskforce sur l’eDiplomacy. Dix ans plus tard, la diplomatie numérique américaine est conduite par cent cinquante personnes à Washington, relayées par neuf cents personnes dans les missions à l’étranger, faisant ainsi des États-Unis le leader mondial de la diplomatie numérique. À l’échelle des réseaux diplomatiques traditionnels, cette capacité leur assure une avance durable. À l’échelle d’Internet, elle est, en revanche, limitée au regard des forces non étatiques en présence.