De par le monde: Les enjeux de la rencontre entre Donald Trump et Emmanuel Macron
Le président américain rencontrera son homologue français à Bruxelles jeudi 25 mai dans le cadre de sa série de visites diplomatiques au Moyen-Orient et Europe.
Le président américain déjeunera avec son homologue français à Bruxelles, jeudi 25 mai.
Dans le cadre de son voyage au Moyen-Orient et en Europe, le président Trump a prévu un « long déjeuner » avec son homologue français Emmanuel Macron, ce jeudi à Bruxelles. Ces présidents que tout oppose – l’un, ignorant et vulgaire, l’autre, érudit et propret – ont fait campagne sur des programmes qui représentent chacun l’un des grands pôles du débat politique : Trump s’est érigé en champion des classes moyennes blanches contre les élites et les étrangers, alors que Macron défendait le principe de l’ouverture sur le monde et la poursuite de la construction européenne. Que faut-il attendre de leur rencontre ? Côté français, l’intérêt sera d’abord de faire un point sur les positions si incertaines de Trump : l’Otan est-elle ou n’est-elle plus obsolète ? Compte-t-il poursuivre ou interrompre les sanctions contre la Russie de Vladimir Poutine ? Souhaite-t-il ou non le départ du dictateur syrien Bachar el-Assad ?
Traités de libre-échange
La question du Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP) sera sans doute peu évoquée. Trump n’a jamais varié sur son intention d’en finir avec les traités de libre-échange ; en 2016, les gouvernements européens, France et Allemagne en tête, avaient critiqué le processus de négociation. Il est très peu probable que les deux hommes décident de le relancer.
Le président français a en revanche une carte à jouer sur les questions environnementales. Trump est hostile à toute réglementation dans ce domaine. Il avait annoncé pendant sa campagne que les États-Unis se retireraient de l’Accord de Paris sur le climat s’il était élu. Dès janvier, il a supprimé par décret un certain nombre de règlements antipollution dans son pays. Depuis, sa fille Ivanka et jusqu’aux patrons de certaines entreprises du secteur du pétrole et du charbon (Exxon Mobile, par exemple) ont plaidé pour que les États-Unis restent partie au traité. Trump fera connaître sa décision à son retour à Washington. Macron a donc une fenêtre d’opportunité pour plaider la cause de l’environnement auprès de son homologue. Cela lui permettra de renforcer sa crédibilité sur ce point, dont a on a regretté qu’il soit si peu abordé lors de sa récente campagne : d’une pierre, deux coups.
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