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Deux présidents au bord du cyber

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cité par Amaelle Guiton dans

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La Maison Blanche a durci le ton ces derniers mois après une série d’intrusions informatiques plus ou moins liées à la Russie.

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Ces dernières semaines, ce sont deux attaques par rançongiciel - un logiciel malveillant qui chiffre (ou "crypte") les données des victimes et exige un paiement pour les déverrouiller - qui ont fait les gros titres. Début mai, l'un des principaux opérateurs d'oléoducs aux Etats-Unis, Colonial Pipeline, s'est retrouvé paralysé; le FBI a incriminé le groupe rançongiciel DarkSide et agirait depuis la Russie. Après l'attaque contre JBS, le ton est monté, Biden déclarant qu'il n'excluait pas des représailles.

Julien Nocetti, chercheur associé à l'Institut français des relations internationales (Ifri), relève :

Reste que cette posture très offensive n'a pas vraiment payé.

Les options mises en œuvre ces dernières années par Washington - inculpations - sanctions économiques, expulsion de diplomates - ne semblent pas avoir changé la donne. L'affaire est d'autant plus complexe que, d'une part, les intrusions informatiques à des fins d'espionnage ne sont pas l'apanage du renseignement russe, et qu'en la matière, les capacités américaines sont réputées être les plus étendues - en témoignaient en 2015 les révélations de l'éditeur russe d'antivirus Kaspersky sur le groupe "Equation", derrière lequel un nombre d'experts ont reconnu une unité d'élite de la NSA, l'Agence nationale de sécurité américaine.

Quand à la nébuleuse des groupes accusés d'opérer des logiciels malveillants depuis la Russie :

On y trouve des acteurs cybercriminels très épars, avec une grande diversité d'objectifs, de capacités et de relations avec l'État russe.

poursuit Julien Nocetti.

Le Kremlin a toujours tiré parti du brouillard particulier au cyber espace, et ne dévie pas d'un pouce de sa ligne consistant à nier toute implications ou responsabilité, qu'il s'agisse de cyberattaques ou de manipulations de l'information.

En amont de sa rencontre avec Joe Biden, le président russe s'est cependant dit prêt à étudier la possibilité de remettre des cybercriminels aux autorités américaines si Washington rend la pareille. Une déclaration que Biden à saluée comme "un signe de progrès". Julien Nocetti estime que :

La discussion peut difficilement aller au-delà de points d'accord a minima.

A tout le moins, elle remettra cette thématique en haut de l'agenda bilatéral, ce qui fait plutôt les affaires de Moscou :

Depuis des années, les Russes souhaitaient retrouver ce dialogue bilatéral avec les Américains sur les enjeux du cyber.

La question d'une stratégie de dissuasion efficace est, elle, loin d'être réglée.

 

> Retrouver l'intégralité de l'article sur Libération

 

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Julien NOCETTI

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