Elections russes : Poutine vers un triomphe sans gloire
Après un premier arrêt au Liban, où sévit la pire crise financière de l'histoire, direction la Russie, où la réélection probable de Vladimir Poutine se profile sur fond de jeu démocratique faussé.
Ce week-end, les Russes sont appelés aux urnes pour des élections législatives et locales. Il s’agit du dernier grand rendez-vous électoral d'ici la présidentielle de 2024, où Vladimir Poutine pourra désormais se présenter grâce à une habile réforme Constitutionnelle adoptée en 2020.
Il y aura peu de surprises concernant le résultat du vote, tant tout a été mis en place pour que le parti du président – Russie Unie – l’emporte malgré une popularité historiquement faible.
Quels sont les enjeux de ce scrutin dont le résultat est connu d’avance ? Comment Vladimir Poutine est-il parvenu à verrouiller le paysage politique ? Les Russes pourraient-ils finir par rejeter celui qui est à la tête du pays plus de vingt ans, et dont la popularité n’a jamais été aussi faible ?
Florian Delorme s'entretient avec Tatiana Kastouéva-Jean, directrice du Centre Russie/NEI de l'Ifri depuis 2014 et Françoise Daucé, directrice de recherche à l’EHESS, directrice du Centre d'études des mondes russe, caucasien et centre-européen (CERCEC).
Aujourd’hui, 9 millions de personnes ne peuvent pas se faire élire et postuler en tant que candidat pour les élections : les personnes avec la double nationalité, celles ayant des actifs financiers à l’étranger et celles qui ont des condamnations administratives ou pénales - c'est-à-dire qui sont liées, même de manière ténue, avec la structure d’Alexeï Navalny ( reposts sur les réseaux sociaux, dons …). Tatiana Kastouéva-Jean
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