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En Allemagne, qui sera l’héritier d’Angela Merkel ?

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interviewé par Thierry Mestayer pour

  Le Télégramme
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Angela Merkel quittera en septembre la chancellerie de Berlin, après plus de quinze ans au pouvoir. À quelques semaines des élections générales du 26 septembre, Paul Maurice, chercheur au Comité d’études des relations franco-allemandes à l’Ifri (Institut français des relations internationales), analyse les enjeux du scrutin.

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Après quatre mandats d'Angela Merkel à la chancellerie, comment se profilent les prochaines élections générales, le 26 septembre ?

Les jeux sont très ouverts. Selon les derniers sondages, trois partis fluctuent entre 19 % et 23 % des intentions de vote : la droite CDU-CSU est encore en tête, les sociaux-démocrates du SPD sont repassés en deuxième position, juste devant les Verts. Aucun ne se détache vraiment comme la CDU en 2013 qui atteignait 40 %. En 2021, aucun parti ne pourra diriger seul un gouvernement. Et pour la première fois, il semble qu'il sera nécessaire d'en réunir trois pour atteindre la majorité au Bundestag.

Angela Merkel a-t-elle échoué à placer sur orbite son successeur à la tête de la CDU, Armin Laschet ?

Jusqu'à récemment, cela semblait joué qu'il se hisserait à la chancellerie, en prenant la tête d'une coalition. C'est moins certain depuis que la campagne a véritablement commencé et depuis le couac des inondations. Armin Laschet a commis une bourde lors d'un discours du président Steinmeier où on l'a vu rire en arrière-plan, alors que son Land, la Rhénanie du Nord-Westphalie, est un des plus touchés. Cela a nui à sa crédibilité et l'a empêché d'utiliser cette catastrophe pour mobiliser sur sa candidature, comme Gerhard Schröder avait su le faire en 2002. De plus, il n'arrive pas à imposer son autorité car il a été désigné il y a très peu de temps à la tête du parti et il reste minoritaire au sein des adhérents de la CDU. Celui qui a su tirer son épingle du jeu est le candidat du SPD, Olaf Scholz car, en tant que ministre des finances, c'est lui qui a débloqué les fonds de soutien.

La remontée du social-démocrate Olaf Scholz dans les sondages est-elle durable ?

Depuis l'épisode des inondations, il apparaît comme l'héritier de Merkel, même s'ils ne sont pas du même parti. Comme elle, il est très pragmatique, il n'a pas un charisme débordant, c'est un très bon gestionnaire. Il est aussi ministre du gouvernement d'Angela Merkel, avec qui cela a bien fonctionné. Sa popularité est forte, cela commence à se traduire dans les intentions de vote du SPD. Elles plafonnaient à 15 % il y a deux mois et sont désormais supérieures à 20 % et font jeu égal avec la CDU...

[...]

 

>> Lire le texte intégral de l'interview sur le site du Télégramme (réservé aux abonnés)

 

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Paul MAURICE

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