En France, le «modèle» Merkel attire autant qu’il repousse
La chancelière allemande Angela Merkel, triomphalement réélue à la tête de son parti et gardienne de l’Europe, suscite autant d’attirance que de rejet en France, où son «modèle» de coalition peine à trouver une traduction. Très loin du «Ferme-la» adressé avec fracas par Jean-Luc Mélenchon sur Twitter à Mme Merkel, excédé par ses demandes de réformes pour libéraliser le pays, 72% des Français disent avoir une «bonne opinion» de l’austère chancelière, selon un sondage Ifop JDD diffusé dimanche. Présidente du parti conservateur CDU depuis 14 ans, et à la tête de l’Allemagne depuis neuf, la popularité de Mme Merkel a de quoi faire pâlir d’envie son voisin socialiste François Hollande, dont la cote - malgré une remontée en fin d’année - se traîne autour de 20%.
«Les Français voient que l’Allemagne s’en sort bien sur le plan du chômage, et Mme Merkel offre une image sérieuse», souligne Hans Stark qui dirige le comité d’études franco-allemandes de l’Institut français des relations internationales (Ifri).