Enlisement de l'accord sur le nucléaire iranien : tous responsables ?
Les négociations entre les sept membres de l'accord sur le nucléaire iranien ont pu reprendre à Vienne le 29 novembre dernier, après cinq mois de suspension. Toutefois, les discussions demeurent laborieuses et font planner le doute quant à un retour possible à l'accord de 2015.
Depuis 2018, le départ médiatisé des Etats-Unis de Donald Trump de l’accord signé trois ans plus tôt par l’Allemagne, la Chine, Les Etats-Unis, la France, le Royaume Uni, la Russie et l’Iran, le contrôle international du développement du programme nucléaire iranien a reculé considérablement. L’Iran a reconnu enrichir son uranium bien au-delà des 3,5 % autorisés, s’approchant du seuil du nucléaire militaire. Israël a laissé entendre être prête à intervenir militairement, les États Unis ont alerté sur une négociation qui n’a que trop duré… Et l’Iran, bien qu’ayant élu à l’été un président plus conservateur que celui qui avait signé les accords a hâte d’obtenir une levée des sanctions sur l’exportation de pétrole qui étouffent son économie.
Alors que ces négociations reprennent pour la huitième fois à Vienne, peut-on imaginer un retour à la situation négociée en 2015 ? Ou faut-il envisager un abandon de cet accord et une rupture franche ?
Pour ce débat, Emmanuel Laurentin reçoit Clément Therme, chargé de cours à l’université Paul-Valery de Montpellier, Héloïse Fayet, chercheuse au Centre des études de sécurité de l'Ifri, en charge du programme dissuasion et prolifération et Frédéric Encel, docteur en géopolitique et maitre de conférence à Sciences Po Paris.
"On est à des niveaux d'enrichissement de l'uranium très supérieurs à ce qui était autorisé en 2015, les Iraniens ont vraiment dépassé les limite fixées par l'accord. Mais ils se justifient en disant que même à cette qualité d'enrichissement, c'est toujours un uranium utilisé à des fins pacifiques, à des fins de recherche" Héloïse Fayet
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