Extrême droite : «La France aura valeur de test»
Après l'ascension du populisme dans la plupart des pays, l'Allemagne apparaissait comme l'exception européenne. Faut-il s'étonner du résultat de ce scrutin ?
Non, je crois qu'il y a une forme de «normalisation» de l'Allemagne qui est le produit du passage du temps. La barbarie nazie s'est terminée en 1945. Il y a eu depuis une érosion du pouvoir classique dans toutes les démocraties. Angela Merkel est sur le devant de la scène depuis très longtemps avec l'ampleur exceptionnelle qu'a prise la question des réfugiés en Allemagne.
La chancelière a laissé parler son cœur, a ouvert les frontières toutes grandes. Elle s'en est mordu les doigts après, et en paye le prix maintenant. N'oublions pas que l'Allemagne a accueilli 1 million de migrants dans un espace de temps très court. Il est très intéressant de voir que ce vote est intervenu dans le Mecklembourg, un État de l'Est de l'Allemagne, qui a vu pourtant très peu de migrants arriver sur son territoire. Cette région s'est démarquée par un réflexe démocratique plus faible. Le Mecklembourg a réagi avec la violence politique qu'on a pu observer dimanche. C'est une véritable gifle pour Angela Merkel, mais aussi pour le Parti social démocrate. La droite extrême de l'AfD et la gauche extrême Die Linke font à elles deux plus que le SPD !
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