Fin de l'ère Merkel : La Chancelière et l'UE
La chancellerie d'Angela Merkel est intervenue à un moment où l'Europe et le monde étaient confrontés à d'énormes défis et bouleversements. La chancelière a travaillé dur pour obtenir son rôle de gestionnaire de crise. Mais sa vision de l'Europe est différente de celle de ses prédécesseurs.
- "C'était une période compliquée pour Angela Merkel", admet Paul Maurice - un expert des relations franco-allemandes. Il effectue des recherches à Paris, à l'Institut français des relations internationales (IFRI). Tout d'abord, dit-il, le chancelier encore intérimaire à l'époque n'aurait guère pu réagir au discours de la Sorbonne sans un nouveau gouvernement.
- "Et deuxièmement, peut-être que les propositions de Macron étaient un peu trop pour l'Allemagne. Il voulait trop d'intégration financière et économique. Et Mme Merkel n'est pas connue pour être une très grande Européenne. Elle a fait beaucoup pour l'Europe, mais elle n'a pas une grande vision comme Macron. Elle est plus pragmatique."
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"Une révolution du côté allemand"
- "Oui, c'est vraiment une révolution du côté allemand", constate Paul Maurice de l'IFRI. Toutefois, selon lui, l'élan en faveur de la dette européenne n'indique pas un changement dans la compréhension de l'Europe par la chancelière, mais plutôt dans sa gestion éprouvée de la crise au sein de l'UE : "C'est un peu ce qui est commun en France et ce que Macron n'a pas compris. C'est une méthode qui veut défendre les intérêts des Européens, mais seulement quand ils sont en crise - pas pour préparer l'avenir."
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>> Lire l'article et écouter le podcast (en allemand) sur le site de Deutschlandfunk : « Die Kanzlerin und die EU »<<
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