Géopolitique et guerre de l’information
La guerre de l’information aura-t-elle lieu ? Tel est le titre du tout récent Rapport annuel mondial sur le système économique et les stratégies (Ramses) 2018, réalisé sous la direction de Thierry de Montbrial et de Dominique David, respectivement président et conseiller du président de l’Institut français des relations internationales (Ifri). Dominique David relève trois faits majeurs à prendre en compte sur le plan géopolitique pour l’année à venir : l’étrange retour de la puissance, le come-back ambigu de la Russie sur la scène internationale et enfin le rôle-clé que va jouer la guerre de l’information dans les grands équilibres internationaux. Fort heureusement, dans ce monde complexe, la France conserve encore de nombreux atouts dans son jeu.
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Dominique David : "Internet n’est pas hors sol. Or il est pour le moins inquiétant que les Européens ne contrôlent presque rien dans le fonctionnement pratique de cette société de l’information."
Avec Thierry de Montbrial, vous avez codirigé le Ramses 2018 qui vient d’être présenté à la presse. Dans votre introduction, vous discernez trois faits majeurs à prendre en compte. Le premier réside en « l’étrange retour de la puissance »…
Effectivement, il ne se passe pas un jour sans que la presse n’évoque la puissance américaine bien sûr, mais aussi la puissance chinoise émergente, le retour de la puissance russe, le surgissement de la puissance iranienne face à la puissance de l’Arabie saoudite… Ce retour de la puissance s’explique par le processus général de dérégulation du système international auquel nous assistons depuis une vingtaine d’années. On a vécu près d’un demi-siècle dans un système qui était régi par la bipolarité est-ouest. Ensuite, on a cru pendant une décennie que le système serait régulé par les Etats-Unis, superstar et gendarme du monde.Après cela, on a pensé que le système mondial pourrait vivre sur le mode d’un multilatéralisme bienveillant, s’épanouissant à l’ombre de l’ONU. Or, aujourd’hui, on constate qu’il n’existe pas de structure de régulation.
Le système actuel est anarchique, au sens propre du terme, c’est-à-dire sans principe central de gouvernement, vu qu’il y a de plus en plus de puissances qui ont une capacité de jeu. Ce retour incontestable de la puissance est paradoxal en ce sens qu’il correspond, pour reprendre une formule latine, à une diminutio capitis de la puissance [littéralement, réduction de la tête, autrement dit une réduction de l’affirmation de la puissance dans son aire de déploiement. En effet, qu’observons-nous ? Si hier, les très grandes puissances pouvaient à peu près maîtriser leur propre espace de manoeuvre, aujourd’hui, il faut bien convenir qu’elles sont loin de tout maîtriser.
Il suffit de voir le jeu qui se déroule actuellement entre les Etats-Unis et la Corée du nord pour se convaincre du bien-fondé de cette diminutio capitis.Certes, les Etats-Unis sont et vont rester encore longtemps une puissance dominante, voire dominatrice. Mais en dépit de leur accumulation absolument extravagante de moyens militaires ou économiques, ils ont un espace de manoeuvre beaucoup plus réduit que précédemment. Cette diminutio capitis de la puissance vaut d’ailleurs pour tous les acteurs étatiques sur la scène internationale.
Le second paramètre majeur à prendre en compte quand on évoque ce retour de la puissance est que l’on a ici affaire à des puissances d’ordre extrêmement hétérogène. Notre système international se révèle en fait être hyper-multipolaire, non-organisé, composé de puissances dont la quasi-totalité sont essentiellement perturbatrices, dotées d’espaces de jeu extrêmement différents, de nature et de taille très variables. Ce qui nous invite à repenser le concept même de puissance. Car si l’on excepte les Etats-Unis, qui conservent une capacité organisatrice indéniable, on peut se demander si le critère premier de la puissance ne renvoie pas davantage à une capacité perturbatrice qu’organisatrice…
Ainsi, la Russie affirme sa puissance, et en ce sens, elle a une capacité d’empêcher de faire bien plus forte qu’une capacité de mobilisation et d’organisation. On assiste donc indéniablement à un retour des puissances, donc à la balance permanente des rapports de forces. Chacun montre ses muscles. Les rapports de force ont certes toujours été centraux, mais ils furent longtemps recouverts par une diplomatie multilatérale courtoise, distinguée et coopérative. Bien sûr, chacun sait que derrière les démonstrations de force, on continue à négocier en coulisses. C’est la raison pour laquelle j’aurais tendance à parler d’un retour paradoxal de la puissance.
Justement, le second fait majeur que vous pointez est le come-back que fait la Russie sur la scène internationale, que vous qualifiez d’ « ambigu ». Pourquoi ?
Après une éclipse de près de deux décennies, la Russie fait son come-back. Celui-ci est imputable d’abord à nos propres erreurs, notamment parce que les puissances occidentales ont été hautaines et donneuses de leçons à son endroit. L’élargissement des institutions occidentales vers l’est de l’Europe était politiquement légitime certes, mais il a été mené à une telle vitesse et avec un tel mépris des contingences politiques du continent européen et du partenaire russe en particulier, qu’il pourrait bien se retourner contre nous. Ce qui explique que le come-back russe s’appuie d’abord sur les erreurs de l’Occident, tant dans l’est européen qu’au Proche-Orient. Ainsi, c’est en nous plaçant dans une situation inextricable et irréaliste en Syrie que l’on a ouvert un véritable boulevard à la Russie.
Or, il faut bien voir que ce retour de la puissance russe n’est pas aussi important que d’aucuns feignent de le croire, notamment sur le plan militaire. Les faiblesses de la Russie sont patentes, notamment dans le domaine économique, mais aussi idéologique. Elle n’apparaît pas comme un modèle dans le monde. Or une puissance, c’est aussi une capacité à attirer, séduire, fasciner. A cet égard, ne perdons jamais de vue que le soft power est un élément constitutif de la puissance. Il est clair que le soft power russe est dérisoire au regard du soft power américain. Une autre ambiguïté réside en l’absence d’une authentique grande stratégie russe, clairement affirmée. Entre un discours idéologique et une pratique de grande stratégie, il existe une différence considérable, de forme comme de fond. Poutine s’affirme indubitablement comme un tacticien redoutable, mais est-il un grand stratège ?… Néanmoins, il est indéniable que l’on assiste à un retour de la puissance russe et en ce sens, il est capital pour nous de renouer avec les Russes et de poursuivre un dialogue sérieux et constructif plutôt que de lancer en permanence des anathèmes.
Le troisième fait majeur que vous décortiquez porte sur la bataille de l’information. Le titre du Ramses 2018 est d’ailleurs La guerre de l’information aura-t-elle lieu ? Quel constat dressez-vous en ce domaine et quelles perspectives voyez-vous s’ouvrir pour les prochaines années ?
A vrai dire, la guerre de l’information est déjà engagée. Elle se déroule sous nos yeux. Trois éléments – simples et bien connus – sont à prendre en compte. Tout d’abord, il est patent que la maîtrise de l’information est capitale pour la gestion des sociétés politiques. Ensuite, la révolution internet a conduit à deux modifications majeures de notre manière de percevoir la réalité : la quantité des informations disponibles d’une part et les modes et acteurs de diffusion de ces informations d’autre part. Enfin, il y a le fait que l’on a découvert que ces systèmes étaient très fragiles et pouvaient être frappés et pillés. Via la cyberguerre, on peut s’attaquer au hard, aux systèmes, ce qui obsède – à juste titre – administrations et entreprises.
Mais on peut aussi s’attaquer au soft, c’est-à-dire aux contenus, donc aux informations. Or, compte tenu de la masse d’informations disponibles et de la multiplicité des canaux d’acheminement de ces informations, les stratégies de désinformation et de manipulation sont désormais massives. En outre, c’est la quasi-totalité de la société qui est désormais récepteur de ces flux d’informations. De plus, aujourd’hui, via le traitement des data et la capacité des algorithmes à suivre le comportement d’un individu sur le Net (surtout quand il livre spontanément ses préférences, qui sont référencées et analysées), ce dernier peut se voir proposer de manière de plus en plus fine, des informations, des produits ou des services qui correspondent à son profil. D’où la possibilité d’effectuer un véritable modelage idéologique. Certes, les manoeuvres de manipulation et d’influence sont aussi vieilles que le monde, mais elles prennent désormais une ampleur inédite. Et encore, nous n’en sommes qu’au début d’un nouveau cycle ! D’où l’idée qui a été la nôtre dans cette édition du Ramses 2018 de pointer du doigt le changement majeur de paradigme en matière de géopolitique et de relations internationales qui est en train de se produire sous nos yeux avec cette nouvelle forme de guerre que constitue la guerre de l’information. Or cette lutte est inégale et dangereuse. Car si les Européens ont l’intelligence, ils n’ont en aucune manière la maîtrise des outils.
La production et le contrôle de l’infrastructure numérique ne sont pas européens. Même si nous inventons des systèmes technologiques, ce n’est pas nous qui les produisons. et les mettons en oeuvre. Les GAFA sont américains et leurs installations sont sur le sol des Etats-Unis. Internet n’est pas hors sol. Il faut des machines pour traiter ces masses gigantesques de données. Ces machines sont quelque part dans le monde et leur localisation n’est pas anodine. Il est donc pour le moins inquiétant que nous ne contrôlions pas grand chose dans le fonctionnement pratique de cette société de l’information.
Quid de la France dans cette configuration mondiale complexe ?
Sommes-nous encore une puissance ? Oui. La France n’est certes ni une superpuissance, ni bien sûr le centre du monde. Soyons simplement une puissance qui a conscience des limites de sa puissance. D’abord parce qu’en dépit de nos problèmes actuels, nous restons l’une des grandes puissances économiques et militaires mondiales. Nous avons en outre une forte capacité d’attraction, notamment sur le plan culturel. De même, pour ce qui est du fonctionnement de l’Europe, la France reste un élément-moteur. Même si la France subit, à l’instar des autres puissances classiques, cette diminutio capitis évoquée précédemment, elle a des atouts dans son jeu et pèse encore sur la marche du monde, particulièrement sur l’axe européen et l’axe méditerranéen et subsaharien. Si en sus, nous en revenons à une ligne plus lucide au Proche-Orient, tant en Syrie qu’en Irak, des cartes sont à jouer, avec finesse et intelligence. Soyons pragmatiques, ce n’est pas la Russie seule qui va relever la Syrie et l’Irak. L’Union européenne a son rôle à jouer, ne serait-ce que par sa capacité à financer de grands projets de reconstruction. Nous devons être réalistes et jouer notre rôle dans les domaines où nous pouvons intervenir, à savoir la construction européenne, le rétablissement du dialogue avec la Russie, la reconstruction – ou le renforcement – de liens solides dans nos zones traditionnelles d’action diplomatique, à savoir l’Afrique et le Proche-Orient.
Selon vous, les entreprises françaises ont-elles suffisamment intégré la géopolitique dans leurs stratégies de développement à l’international ?
Les grandes entreprises, oui, indéniablement. D’ailleurs, beaucoup de grandes entreprises françaises sont des partenaires actifs de l’Ifri, ce qui prouve qu’elles ont intégré les analyses d’un think-tank indépendant dans leur stratégie, ce qui n’était pas le cas dans les années 1980. 80% des ressources de l’Ifri proviennent aujourd’hui de commandes d’études ou de soutiens de programmes. Bien sûr, certains groupes sont réticents à considérer que l’intelligence stratégique peut venir de pôles extérieurs, voire sont carrément imperméables à ce type de préoccupation, ayant une vision productiviste des relations internationales et préfèrant se concentrer sur les études de marché.
Mais la tendance générale est que les entreprises doivent prendre de plus en plus en compte les évolutions géopolitiques du monde et de fait, elles s’intéressent à ce que fait l’Ifri et aux prestations que nous sommes en mesure de leur fournir, pour mieux comprendre les terrains où elles se déploient et où elles doivent relever des défis polymorphes. Maintenant, il faut aussi prendre en compte un autre facteur, à savoir que l’économie française est, par nature, nettement moins tournée vers l’international et l’export que l’économie allemande. D’où l’importance qu’il y a, pour nos entreprises, dans un univers désormais clairement mondialisé, à bien comprendre tout ce que ce peut apporter la géopolitique comme outil pour décrypter les forces en action sur la scène internationale.
Pour conclure, comment définiriez-vous la géopolitique ?
La géopolitique est la représentation des rapports de force ou des rapports de puissance dans l’espace, la représentation des chocs qui résultent des différents projets qui se mesurent, s’affrontent ou se conjuguent. Sans capacité à produire ces représentations, il n’y a pas de stratégie, et sans stratégie, pas d’entreprise. En ce sens, la géopolitique, c’est le discours que les acteurs tiennent sur leur propre force, comparée à celle des autres. Le terme « géo » nous renvoie à la Terre, et plus généralement à la notion d’espace, prioritairement l’espace géographique, mais aussi l’espace mental. Ce qui est physique, ce sont les relations internationales. Elles sont des faits. Elles sont le produit de ce qui est pensé par la discipline appelée géopolitique.
La géopolitique s’affirme ainsi comme la volonté de peser, d’influer sur ces relations internationales, c’est une articulation de visions, Elle s’impose à nous comme le savoir sur le choc des représentations de puissance dans l’espace. Géopolitique et stratégie sont des sciences de l’action. Tout responsable en charge de l’action d’un Etat ou d’une entreprise se trouve donc concerné puisqu’il se voit obligé de se fixer une stratégie dans la conduite de ses affaires. Or cette stratégie est dépendante des représentations que l’on se fait de ses propres forces et de celles de l’adversaire ou concurrent. Il faut cependant prendre garde à certaines dérives, comme celle qui consisterait à faire basculer l’analyse dans le champ de l’idéologie. Ainsi, ce que l’on appelle la « géopolitique allemande des années trente » n’est pas de la géopolitique mais simplement de l’idéologie politique, une représentation délirante au sens clinique du terme. Il faut, en géopolitique comme en toute chose, savoir raison garder.
Extraits
Perception et réalité de la puissance militaire russe – A la question : « La Russie est-elle de retour parmi les grandes puissances militaires ? », Dominique David répond
avec lucidité :
« Comment cela serait-il possible avec un budget militaire certes quelque peu supérieur à celui de la France (pour deux fois sa population et un territoire qui s’étend sur 9 fuseaux horaires), mais représentant un dixième de celui des Etats-Unis ? L’intervention en Géorgie ? Elle a simplement montré qu’une partie des troupes russes avait retrouvé une capacité limitée (et assez rapide) de projection de théâtre : une capacité essentielle pour toute stratégie défensive d’un pays qui ne peut couvrir en permanence des milliers de kilomètres de frontières.
La « guerre hybride » en Ukraine ? Elle n’est que l’écho des capacités de « guerre spéciale » cultivées depuis beau temps par les Soviétiques, et mises en oeuvre, une fois encore, sur un théâtre rapproché. Qu’en déduire sur une guerre classique, de haut niveau, que les Russes seraient supposés mener contre un ennemi étatique, voire contre une puissante alliance ? La projection en Syrie ? Elle démontre pour l’essentiel des capacités de déploiement et de bombardement plutôt classiques, même si le tir de 28 missiles à partir de la Caspienne a servi de démonstrateur technologique. Les munitions modernes, précises, coûtent cher, et elles n’ont été que très peu utilisées dans la campagne aérienne russe. Le renforcement nucléaire ? Il est réel, mais il exprime sans doute, plutôt qu’une nouvelle agressivité (ce sont, sauf erreur, les Américains qui ont interrompu les négociations de désarmement nucléaire), la conscience russe de ne pouvoir jouer dans le domaine classique à parité avec les autres – et surtout les Etats-Unis et l’OTAN.
« Incapables d’un build up général dans le domaine militaire, les Russes ont choisi leurs créneaux : renforcement des capacités de projection de théâtre pour couvrir leurs frontières et leurs alentours, segments technologiques, démonstrateurs au service de leurs exportations d’armements. Cela leur donne ‘un savoir-faire expéditif et limité’, mais ne définit pas une capacité nouvelle globale de faire la guerre. » (Dominique David, in Décompositions démocratiques – Que faire avec la Russie ?, Politique étrangère, printemps 2017, p.86).
A propos de Dominique David
Dominique David est conseiller du président de l’Institut français des relations internationales (Ifri). Il est également rédacteur en chef de Politique étrangère, la plus ancienne revue française consacrée aux relations internationales, et co-directeur du rapport annuel de l’Ifri, le Ramses (Rapport annuel mondial sur le système économique et les stratégies). Le Ramses est l’ouvrage prospectif de référence de l’Ifri, qui fournit à un large public les clés et repères indispensables pour décrypter les évolutions du monde. Dominique David préside également le Centre franco-autrichien pour le rapprochement en Europe. Après des études de droit, d’histoire et de science politique, Dominique David a consacré sa carrière au développement de think-tanks traitant de sécurité et de relations internationales. Il a ainsi été directeur adjoint de l’Institut français de Polémologie fondé par Gaston Bouthoul, puis de 1985 à 1991 secrétaire général de la Fondation pour les études de défense nationale (FEDN). Il a rejoint l’Ifri en 1992, et y a dirigé son département des études de sécurité. Dominique David a été le directeur exécutif de l’Ifri de 2006 à 2015.
Auteur de nombreuses publications sur les questions géopolitiques et de sécurité, il a aussi enseigné durant quinze ans à l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr, et dans diverses universités, Paris I, Marne-la Vallée, Strasbourg, ainsi qu’à l’Institut d’études politiques de Paris. Considéré comme l’un des plus importants think-tanks français, l’Ifri organise plus de 120 événements par an, à Paris et à Bruxelles : conférences internationales, petits-déjeuners débats, sémainaires, tables rondes…
Outre son rapport annuel Ramses, l’Ifri publie une revue trimestrielle, Politique étrangère, des notes d’analyse émanant de ses unités de recherche, ainsi qu’Ifri actualités, une newsletter mensuelle. Dans l’introduction du dernier Ramses, consacré à la guerre de l’information, Dominique David souligne : « Modifications des pratiques diplomatiques, altération des relations entre opinion et information (voir la situation américaine), manipulation des réseaux au service des stratégies étatiques, attaque des opinions et des systèmes techniques de diffusion : la cyberguerre a-t-elle commencé ? La bataille de l’information est bien lancée, et elle est un enjeu fondamental pour la survie des procédures démocratiques, c’est-à-dire simplement de la liberté des peuples d’être informés et de décider par eux-mêmes. La bataille ne sera pas remportée par de naïves prescriptions, mais par les acteurs qui se doteront des moyens de maîtriser à la fois les supports techniques et économiques, et les effets d’une information massive déversée sur les opinions. Les régimes autoritaires s’en soucient. Il serait bien que les démocraties fassent de même – surtout en Europe. ».
- Et de conclure : « Le monde ancien s’émiette. Les puissances s’époumonent. L’emprise des circulations d’informations se fait plus prenante, incontrôlée. Il nous faut saisir ce monde, pour le maîtriser tant qu’il en est encore temps. »
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