Groupe Wagner : menace russe en Afrique ?
Lundi 13 décembre, l’UE a sanctionné la très controversée société paramilitaire russe Wagner. Implantés dans certains pays d’Afrique, les mercenaires russes sont accusés par l’UE de se livrer à des « actions de déstabilisation » et des exactions.
Dans un dossier sécuritaire de l’Union Européenne, les preuves contre la société russe s’additionnent. Ces mercenaires sont accusés d’actes de tortures, de pillages, mais aussi d’arrestations arbitraires. Déployée en Libye, au Mozambique mais aussi en RCA, la société paramilitaire, sous couvert d’offres sécuritaires, s’empare de ressources naturelles. Pour Jean-Yves le Drian, Wagner est une « milice au service de la Russie ».
Au vu de ce dossier, l’UE a décidé de sanctionner la société Wagner lundi 13 décembre, pour ses actes en Ukraine et en Afrique. Huit personnes et trois sociétés liées au groupe russe ont également été sanctionnées, dont le fondateur et commandant militaire du groupe, Dimitri Outkine.
Par ailleurs, selon l’UE, des troupes centrafricaines, entraînées par les Européens, seraient désormais contrôlées par les paramilitaires russes de Wagner. Le commandant français de cette opération a annoncé suspendre la mission de formation militaire de ces troupes par l’UE. De plus, la France voit d’un mauvais œil l’arrivée des mercenaires russes au Mali, au moment où les soldats français de l’opération Barkhane se retirent.
On en parle avec Thierry Vircoulon, chercheur associé au Centre Afrique subsaharienne de l’Ifri.
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