L'affaire Navalny fait tanguer le rapprochement franco-russe
Et si l’empoisonnement de l’opposant russe Alexeï Navalny signait la «mort cérébrale» du rapprochement franco-russe opéré l’année dernière par Emmanuel Macron? Entre Moscou et Paris, l’ambiance est à nouveau glaciale.
Le sommet stratégique «2 + 2» qui devait réunir les ministres des Affaires étrangères et de la Défense des deux pays a été annulé. La visite à Moscou du président français, mise entre parenthèses. Et depuis que les analyses françaises ont confirmé à leur tour que Navalny a bien été empoisonné par le gaz neurotoxique militaire novichok, Emmanuel Macron a haussé le ton vis-à-vis du Kremlin.
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«L’Occident a peu de leviers sur la politique étrangère russe. Les sanctions individuelles ennuient certaines personnes dans les élites, mais ne changent pas le comportement de Moscou. La politique russe est devenue assez hermétique depuis 2014. Elle consiste à influer le comportement des autres, à faire accepter ses positions et ses points de vue, tout en limitant les influences extérieures», explique Tatiana Kastouéva-Jean, spécialiste de la Russie à l’Ifri.
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Mais sur le fond, Emmanuel Macron hésite à changer de braquet. Il considère toujours que Moscou reste un partenaire incontournable dans les crises internationales, notamment en Libye et en Iran.
«La Russie estime que l’Occident restera toujours intéressé par les coopérations dans le domaine énergétique, au Moyen-Orient et dans le domaine de la stabilité stratégique, malgré la conjoncture politique», explique Tatiana Kastouéva-Jean.
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