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L'agression biélorusse et les relations entre l'Union-Européenne et la Russie

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Depuis l'été, la Pologne fait face à l'afflux de migrants à sa frontière avec la Biélorussie. Le président Loukachenko est accusé d'organiser des filières aériennes pour attirer les migrants en leur faisant miroiter un passage vers l’UE. Quel rôle tient la Russie dans la crise migratoire ?

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GRODNO, Biélorussie,19 novembre 2021
GRODNO, Biélorussie,19 novembre 2021
Djordje Kostic/Shutterstock
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Le dirigeant biélorusse Alexandre Loukachenko a organisé depuis l’été des filières aériennes pour attirer les migrants et demandeurs d’asile du Moyen-Orient vers son pays en leur faisant miroiter un passage vers l’Union européenne (UE). Une fois en Biélorussie, ils sont activement poussés à franchir illégalement la frontière avec la Lituanie et la Pologne. Beaucoup sont alors repoussés et quelque 2 000 d’entre eux sont actuellement bloqués entre les deux frontières. Sur le terrain, la situation humanitaire est dramatique : au moins huit personnes sont déjà mortes. Il s’agit, clairement, d’une agression contre les pays frontaliers qui abritent l’opposition biélorusse en exil et, au-delà, contre l’UE. 

Pour contenir l'afflux de migrants, la Pologne a annoncé pour début 2022 la construction d’un mur avec la Biélorussie. Il s’agit d’un « investissement pour la sécurité de la nation ».

Les dirigeants européens ont finalement pris la mesure de cette opération qu’ils qualifient à présent d’« attaque hybride », une expression utilisée par les Baltes depuis le début mais que Bruxelles jugeait excessive. En visite à Washington, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, s’en est entretenue avec le président Joe Biden. « Il ne s’agit pas d’une crise migratoire, a-t-elle dit. Il s’agit d’une tentative de déstabilisation menée par un régime autoritaire contre ses voisins démocratiques. C’est l’ensemble de l’UE qui est défiée. »

À l’issue de la réunion des 27 ministres des Affaires étrangères de l’UE à Bruxelles de lundi 15 novembre, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a annoncé qu’ils s’étaient « mis d’accord sur l’adoption d’un nouveau train de sanctions (…) finalisé dans les prochains jours ». Ces sanctions toucheront « un nombre important de personnes et d’entités ».

 

Intervenants
  • Sylvie Kauffmann, directrice éditoriale au journal Le Monde. Spécialiste notamment des questions internationales.
  • Dominique Reynié, politologue. Professeur des Universités à Sciences Po.
  • Thomas Gomart, historien des relations internationales, directeur de l’Institut français des relations internationales (IFRI).
  • Bertrand Badie, politiste, spécialiste des relations internationales, professeur émérite des universités à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris et enseignant-chercheur associé au Centre d’études et de recherches internationales (CERI)

 

> Ecouter l'émission sur France Culture

 

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Thomas GOMART

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