Pour le chancelier allemand Olaf Scholz, la pression est de plus en plus forte. A peine a-t-il consenti à livrer une quarantaine de blindés d'infanterie Marder, que le débat sur la livraison de chars lourds du type Leopard à l'Ukraine est posé. Un supplice pour le chancelier allemand, quand on se souvient qu'il y a dix mois à peine, la ligne historique du SPD était de ne pas envoyer d'armes à un pays en guerre.

La semaine dernière, le président Emmanuel Macron a poussé le bouchon vers la livraison d'armes lourdes à l'Ukraine, en annonçant l'envoi de chars légers AMX-10RC, si bien que le chancelier a suivi en promettant dans un communiqué commun avec les Etats-Unis, l'envoi d'une quarantaine de blindés d'infanterie Marder, Washington promettant pour sa part des véhicules chenillés Bradley.

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Un stock de chars hétérogène et partagé

Pour répondre aux besoins de l'Ukraine, qui réclame au moins 300 chars pour remplacer ceux perdus et faire durer ceux qu'elle parvient encore à manipuler après dix mois de combats, le débat se concentre donc sur le char Leopard, car il s'agit du seul équipement de « haut du spectre » qui soit potentiellement disponible en quantité en Europe. 

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 « Le chancelier ne veut pas favoriser une escalade, s'inquiète des accusations de cobelligérance et doit faire face à une opinion publique très divisée, si bien que son seul salut est d'agir en concertation étroite avec les Alliés et de se garder de tout effet d'annonce et de surenchère », souligne Eric André Martin, secrétaire général du Comité d'études des relations franco-allemandes à l'IFRI. « Autant l'Allemagne tente de ne pas se singulariser et de prendre des décisions avec ses partenaires, autant la France cherche à se distinguer », regrette-t-il.

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