L’avenir des relations franco-allemandes après l’élection d’Emmanuel Macron
Une nouvelle présidence en France, Mme Merkel reconduite ou non à l’automne, une Union européenne sans projet, des pays membres (Pologne, Hongrie) qui ne pourraient même plus être des pays candidats, des relations avec la Russie complexes, une présidence américaine imprévisible… Bref, le doute.
En ce qui concerne la relation franco-allemande, c’est surtout la relation germano-française qui est intéressante. Les deux pays ont remarquablement divergé économiquement depuis environ 2000-2001, dans quantité de domaines (exportations de biens et de services, dépenses publiques, compétitivité, etc.). L’Allemagne joue dans la cour des grands depuis de longues années, ce qui n’est plus le cas de la France.
Quant à la crise économique mondiale, qui a touché de plein fouet l’Europe dès 2008, elle a révélé les divergences profondes sur la finalité de l’Union européenne, d’autant plus que le projet fédéraliste de Maastricht a volé en éclats. Parallèlement, les institutions européennes (surtout la commission) se sont considérablement affaiblies.
Or, la relation franco-allemande est le passage obligé de la construction communautaire, d’autant plus qu’elle est nécessaire mais insuffisante.
Comment la situation présente est-elle perçue de Berlin ?
Hans Stark est secrétaire général du Comité d'études des relations franco-allemandes (Cerfa) de l'Ifri et professeur de civilisation allemande à La Sorbonne, répond aux questions de Thierry Garcin.
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