Le grand écart turc
Direction la Turquie, qui a su se rendre diplomatiquement indispensable en jouant les médiateurs entre la Russie et l’Ukraine. Erdogan veut endosser une figure de faiseur de paix à l’international, tout en resserrant son étau sur ses opposants politiques.
Osman Kavala, mécène, et grand figure culturelle en Turquie a été condamné à perpétuité lundi, accusé d’avoir cherché à renverser le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan. Avec cette condamnation, Erdogan resserre encore son étau autour de l’opposition politique Turque, représentée à ses yeux par cette figure de la société civile.
Mais, tandis qu’il doit faire face à l’intérieur du pays à des mouvements de contestation, et à une économie qui va très mal, avec une inflation de plus de 60%, à l’international le dirigeant turc se trouve récemment dans une bonne position. En effet, il a réussi à se placer comme réelle force médiatrice entre l’Ukraine et la Russie depuis le début du conflit en février.
Ce jeudi, Erdogan a ainsi proposé à Vladimir Poutine de « prendre l’initiative » pour mettre fin à la guerre en Ukraine, et s’est dit prêt à servir de « médiateur sur la voie de la paix ». Mercredi, il avait également organisé, sur le sol turc, un échange de prisonniers entre Washington et Moscou.
Invitée : Dorothée Schmid, Chercheuse, responsable du programme Turquie contemporaine et Moyen-Orient de l'IFRI
> Ecouter l'émission sur le site de France Inter.
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