Le rôle de la Turquie dans le conflit Azerbaïdjan-Arménie
Le Haut-Karabagh est une république autoproclamée peuplée d'arméniens mais rattachée à l'Azerbaïdjan. Ceci pose un problème de souveraineté, qui donne lieu à un conflit depuis quelques semaines. Cette nuit, la capitale du Haut-Karabagh Stepanakert a subi de nombreux bombardements. La Russie et la Turquie suivent la situation de particulièrement près.
RTS : Hier, le premier ministre arménien Nickol Pachinian a carrément accusé la Turquie d'être à l'origine des hostilités. Est-ce que cette accusation tient ?
Dorothée Schmid : Non, l'accusation ne tient pas. La Turquie est venue en "renfort" de l'Azerbaïdjan, mais la Turquie a évidemment ce contentieux historique qui est multiforme avec l'Arménie et qui part évidemment du génocide arménien de 1915 que les Turcs refusent toujours de reconnaître et puis qui s'est accentué au moment de la dissolution de l'URSS. Avec l'indépendance de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan, la Turquie a pris fait et cause pour l'Azerbaïdjan, qui est un pays turcophone qui est considéré comme un petit frère. Et aujourd'hui encore la frontière turco arménienne est fermée, l'Arménie est soumise à un blocus de la part de la Turquie. La Premier ministre arménien a aussi accusé la Turquie de vouloir parachever le génocide. Donc on a une rhétorique arménienne qui s'ancre dans des peurs histoirques extrêmement forte, mais là on a vraiment des aspects de rhétorique diplomatique destinés à blancher l'image de l'Arménie aussi d'une certaine façon.
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