L’échec de la non-prolifération nucléaire
Le ton a encore monté cette semaine entre les États-Unis et la Corée du Nord, qui possède désormais l'arme atomique. Le nombre d'États dotés d'une force de frappe nucléaire augmente sans cesse, sans égard pour l'esprit et la lettre du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires conclu en 1968.
A l'Assemblée générale des Nations Unies, le président américain Donald Trump a déclaré que les Etats-Unis disposaient de beaucoup de force et de patience, mais qu'ils seraient éventuellement forcés de se défendre et de défendre leurs alliés en n'ayant d'autre choix que d'anéantir la Corée du Nord. Le lendemain, le Ministre des Affaires Etrangères de la Corée du Nord, Ri Yong-ho, a parlé de représailles éventuelles de son pays, ajoutant "personnellement, je pense qu'il devrait s'agir d'un test de la bombe H dans l'océan Pacifique". Menaces de part et d'autre, escalade dans le vocabulaire et dans les actions, aussi, par des tirs de missiles : on assiste à une sorte d'excitation autour du nucléaire, de ses armes et de ses enjeux. La non-prolifération est clairement assez mal en point en ce moment.
Entrevue de Michel Désautels avec Corentin Brustlein, responsable du Centre des études de sécurité à l'Institut français des relations internationales (IFRI).
Ecouter l'entretien sur Radio Canada.
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