Les défis de l'après-Merkel
Si un gouvernement allemand tarde à se mettre en place, cela pourrait avoir des conséquences sur la politique étrangère française, analyse Paul Maurice, chercheur à l’Ifri et spécialiste de l’Allemagne.
Quels enseignements peut-on tirer des élections allemandes ?
Paul Maurice : On observe un tassement des deux grands partis de gouvernement, le SPD (social-démocrate) et la CDU (chrétienne-démocrate). Le SPD arrive en tête pour la troisième fois seulement depuis la naissance de la République fédérale d’Allemagne (RFA) en 1949. C’est une victoire paradoxale, car il retrouve son score de 2013, qui était historiquement bas – pour rappel, Gerhard Schröder avait perdu l’élection de 2005 avec un SPD à plus de 34%. L’autre enseignement, c’est l’alliance chrétienne-démocrate CDU-CSU qui réalise le plus mauvais résultat de son histoire. Elle passe pour la première fois sous la barre des 30% des voix (24%). Ce résultat doit aussi au recul (moins important) de la CSU en Bavière. Néanmoins, ces deux partis conservent la au Bundestag en nombre de sièges.
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